L'assemblée générale est le moment de l'année le plus propice à nous rassembler et échanger sur l'année écoulée et les engagements futurs.
Cet évènement sera l’occasion de discuter collectivement de la participation des adhérents à l’association et comment ils et elles envisagent la suite de l’aventure Faimaison.
Celle-ci se tiendra le 9 mars à 14h à l’adresse suivante :
17 rue Paul Bellamy
44000 Nantes
L'assemblée générale favorisera la rencontre sur place des adhérents actifs / votants, et pour simplifier son déroulé, ne sera probablement pas retranscrite sur BBB.
L'assemblée Générale de cette année aura lieu samedi 10 février 2024 à 16h.
D'autres informations arriveront ici au fil de l'eau...
Bien qu’en effectif réduit, nous serons certainement à La Villette au PSL du 3 février 2024 pour accueillir les curieux·ses des Fournisseurs d’Accès Internet citoyens, discuter neutralité du net, protection de la vie privée, données personnelles, et bien sûr auto-hébergement en présentant et aidant à l’installation de briques internet.
Venez nous rencontrer !
Samedi 3 février 2024, de 14 h à 18 h
À la Cité des sciences et de l’industrie (au Carrefour numérique² à l’étage −1)
30, Avenue Corentin Cariou — 75 019 Paris
Métro Porte de la Villette
Si vous voulez participer au before et/ou à l’after, toutes les infos sont ici :
https://premier-samedi.org
Nous devons à Wikileaks des révélations d’intérêt public cruciales grâce à la publication de millions de documents relatifs à des scandales de corruption, d'espionnage ou de violations des droits de l'homme concernant des dizaines de pays.
Son fondateur Julian Assange, éditeur-journaliste, est persécuté notamment par les Etats-Unis. Privé de liberté depuis 14 ans, torturé et menacé de 175 ans de réclusion, voilà près de quatre ans qu'il est incarcéré à Londres, dans une cellule de 6m² et à l'isolement 23/24h. Sa demande d'appel contre son extradition sera examinée par la haute-cour de justice britannique les 20 et 21 février prochains.
L'ensemble des mouvements internationaux de soutien à Assange et à la liberté de la presse sont appelés durant ces deux jours à une mobilisation sur place et partout dans le monde. En France, à Paris, Bordeaux, Strasbourg, Metz et Ajaccio, des rassemblements pour sa libération se tiendront simultanément.
**rendez-vous à Bordeaux au Miroir d'eau, le 20 février à 18h.**
Dans la suite des actions de sensibilisation et en partenariat avec la Ligue des Droits de l'Homme - Bordeaux et Aquilenet (fournisseur d'accès Internet associatif), une projection-débat du documentaire *The War On *Journalism* de Juan Passarelli (2020) est organisée le jeudi 1er février à 19h à la Halle des Douves de Bordeaux.
Contact: freeassangewavebordeaux@protonmail.com - Mastodon: https://defcon.social/@freeassangewavebordeaux
Par leur caractère incontournable, les fournisseurs d'accès à Internet sont en capacité de censurer ou privilégier certains accès à des réseaux et services, imposant ainsi une vision biaisée d'Internet à leurs utilisateurices. Nous jugeons cela dangereux pour les libertés fondamentales, en particulier les libertés d'expression et d'information.
Nous rejetons un Internet discriminatoire, mettant des personnes en situation de handicap et rejetant des individu·es en raison notamment de leurs origines, leur orientation sexuelle, leur appartenance religieuse, leur genre, leur âge, ou leurs compétences techniques. Un tel Internet prive ainsi une partie de la population de l'usage de ses libertés de communiquer et de s'exprimer.
Nous rejetons un Internet centralisé, contrôlé par un faible nombre de structures qui limitent le choix et la liberté des utilisateurices dans leur utilisation et leur accès à Internet. Parce qu'elles concentrent les capacités d'action sur l'ensemble d'Internet, elles disposent d'un pouvoir de pression hors norme.
Nous promouvons un Internet neutre1,2 qui se contente de transporter les flux tel que mandaté.
Nous promouvons un Internet acentré, composé de nombreuses structures, à échelle humaine, qui redonne du pouvoir aux utilisateurices, et leur permet de décider en commun des orientations du réseau.
Nous rejetons l'utilisation du numérique à des fins de surveillance ou de répression des libertés publiques. Une telle surveillance est incompatible avec les libertés fondamentales. Les technologies numériques devenant de plus en plus incontournables, l'utilisation de celles-ci rend la répression d'autant plus facile et impactante.
Nous promouvons des services ne collectant et ne traitant que les données strictement nécessaires à leur fonctionnement.
Nous promouvons le droit à l'anonymat sur les réseaux, garantie essentielle de la liberté d'expression (lanceureuses d'alerte,...)
Nous rejetons un numérique cloisonné par des technologies et services non-interopérables, qui enferme les utilisateurices, les empêche de faire leurs choix librement et encourage les effets de plateforme, favorisant ainsi la centralisation des réseaux.
Nous rejetons l'emploi de technologies privatives qui enferment les personnes et les mettent dans l'incapacité de comprendre et maîtriser les outils numériques.
Nous promouvons les spécifications ouvertes pour les échanges.
Nous promouvons les logiciels libres et leur philosophie, qui remettent la technologie entre les mains et au service des utilisateurices.
Nous promouvons les communs s'intégrant dans le champ d'action de la Fédération.
Nous promouvons les utilisations du numérique à des fins de recherche ou d’éducation sans finalité uniquement commerciale.
Nous promouvons l'entraide et la diffusion des connaissances dans le champ d'action de la Fédération.
Nous rejetons un secteur du numérique ne se préoccupant pas de son impact sur l'environnement. Les pratiques incitant au renouvellement fréquent de matériels causent un impact majeur sur l'environnement et contribuent au changement climatique et à la destruction de la biodiversité.
Nous rejetons un numérique incontournable, qui n'offre pas d'autre choix aux personnes que de s'y plier.
Nous promouvons le droit des personnes à ne pas être importunées ou sursollicitées via des outils numériques.
Nous promouvons une plus grande sobriété de l'usage des solutions numériques, en s'interrogeant sur leur utilité par rapport à leur impact (sur l'environnement comme sur les personnes) avant de les mettre en œuvre.
Nous promouvons une plus grande réparabilité et durabilité des équipements numériques, notamment au moyen de l'interopérabilité et de la disponibilité des composants et de l'accès ouvert aux ressources documentaires associées.
Pour bien commencer 2024, nous serons à La Villette au PSL du 6 janvier pour accueillir les curieux·ses des Fournisseurs d’Accès Internet citoyens, discuter neutralité du net, protection de la vie privée, données personnelles, et bien sûr auto-hébergement en présentant et aidant à l’installation de briques internet.
Venez nous rencontrer et partager une galette !
Étrennes franciliennes
Samedi 6 janvier 2024, de 14 h à 18 h
À la Cité des sciences et de l’industrie (au Carrefour numérique² à l’étage −1)
30, Avenue Corentin Cariou — 75 019 Paris
Métro Porte de la Villette
Si vous voulez participer au before et/ou à l’after, toutes les infos sont ici :
https://premier-samedi.org
Suite à l’appel de l’ETNO (European Telecommunications Network Operators’ Association - association des opérateurs de réseaux de télécommunications) en faveur d’un “partage équitable” (fair share) des bénéfices des grands fournisseurs de contenu, et à l’intérêt politique récent autour de cette proposition, nous, en tant que petits FAI à but non lucratif, souhaitons présenter notre point de vue sur le marché de l’interconnexion IP afin de contribuer au débat.
La FFDN, ou Fédération FDN, est une fédération de petits FAI qui ont en commun l’absence de redistribution des bénéfices, la recherche exclusive de l’amélioration du réseau et des services fournis, et le respect strict des règles de la neutralité d’Internet. En bref, des FAI pour leurs utilisateurices, par leurs utilisateurices.
Notre Fédération présente une grande diversité de membres : FAI locaux ne fournissant un accès internet qu’à quelques communes (SamesWireless, Stolon, Tetaneutral, …), FAI étudiants (Rezel, Aurore), FAI à échelle nationale (FDN, Neutrinet, SNN, …) ; ils se trouvent néanmoins confrontés à des situations et des problèmes très similaires.
La plupart de nos membres, n’ayant pas la taille nécessaire pour gérer un grand nombre d’interconnexions, reposent sur le transit et mutualisent leurs ressources. Certains membres ont toutefois accès à un IXP, ce qui augmente considérablement le nombre d’interconnexions.
Le principal facteur contribuant à la diversité des interconnexions chez nos membres est leur capacité de présence (i.e. d’avoir un PoP) ou non dans un datacenter, ce qui accroît la pression sur les petits fournisseurs de services Internet opérant dans les zones rurales, souvent loin des centres de données et sans infrastructure optique préexistante pour acheminer les données jusqu’à eux.
Les membres qui s’appuient sur des opérateurs de backhaul tiers pour acheminer le trafic depuis des lieux divers et éloignés vers un PoP partagé, bénéficient souvent d’une présence en datacenter, mais n’ont souvent pas la taille nécessaire pour supporter seuls les coûts et mutualisent donc les ressources telles que l’espace de colocation et les interconnexions. L’association Gitoyen, par exemple, est une structure dont certains de nos membres font partie, et des accords bilatéraux à plus petite échelle peuvent être conclus entre les membres.
En ce qui concerne les IXP, la différence de politique entre les fournisseurs de contenu, grands et petits, et les grands FAI est flagrante : peu de grands FAI ont une politique de peering ouverte, et lorsqu’ils sont contraints au peering (par la loi en France), les conditions contractuelles sont beaucoup plus alambiquées que l’habituel “envoi de courriel/demande” que l’on rencontre chez la plupart des fournisseurs de contenu. En outre, peu de grands FAI sont présents sur les serveurs de routes, alors que beaucoup de fournisseurs de contenu le sont. Les serveurs de routes sont, en termes simples, des centres d’interconnexion dans un IXP tels qu’une connexion avec le serveur de routes permet de s’interconnecter à tous ou presque tous les pairs qui y sont connectés.
Cette simplicité des interactions de peering, avec un cadre contractuel très léger - souvent rien de plus que quelques échanges de courriels, et les politiques de peering associées, fait partie de ce qui rend l’internet robuste : il encourage des interconnexions diverses, renforçant ainsi la résilience de l’internet.
En raison de notre taille et de nos valeurs, la pratique du peering payant est absente de nos interconnexions, c’est pourquoi cette section se concentre sur le transit et le peering sans contrat.
Comme mentionné ci-dessus, la plupart de nos membres dépendent du transit, souvent mutualisé d’une manière ou d’une autre avec d’autres membres, pour leurs besoins d’interconnexion.
Les prix et les conditions varient beaucoup en fonction de la présence ou non dans un datacenter.
En dehors des datacenters, la concurrence est rare et nos membres n’ont aucun pouvoir de négociation. Lorsque de grands opérateurs capables de fournir du transit via une fibre dédiée daignent répondre, aucune négociation n’est possible. Il est très rare que nous ayons plus de trois offres.
Nous avons vu des prix tourner autour de 1€ par mbps au 95ème percentile, mais rarement en dessous, souvent associés à une durée d’engagement de 3 ans ou plus. Nous devons également mentionner que pour un faible volume de trafic, comme c’est souvent le cas pour nos membres, le fait d’avoir une offre est un miracle, et le fait qu’elle soit raisonnable pour nos structures tend à être un souhait rapidement étouffé.
Nous reconnaissons la nécessité de prendre en compte les coûts d’infrastructure, mais il est nécessaire de dire que si de tels prix peuvent être considérés comme équitables entre des entreprises à but lucratif en raison du profit que le client ferait grâce au service, un tel raisonnement ne peut s’appliquer aux organisations à but non lucratif, puisqu’aucun profit n’est réalisé.
Dans un datacenter, la situation est bien différente. Il y a beaucoup plus de concurrence et les conditions sont bien meilleures, les engagements d’un an étant plutôt la norme. Nous avons vu des prix de transit allant d’environ 0,2€ par mbps au 95ème percentile, à 2€, bien que les prix par mbps tendent à augmenter à mesure que la bande passante engagée diminue. Pour nos membres dont le volume de trafic est faible, il y a beaucoup plus de fournisseurs de services qui proposent des offres raisonnables.
Le peering sans PoP dans un datacenter est pratiquement inexistant. Bien qu’il soit possible d’acheter du peering à distance (un port dans un IXP, connecté au réseau du client par une infrastructure louée) auprès de grands fournisseurs de services d’infrastructure, les coûts du service sont prohibitifs.
En revanche, au sein d’un datacenter, le peering devient raisonnable. Pour les tiers les plus bas de FranceIX, le principal IXP français, le prix par mbps accessible au public est d’environ 0,25€ et en Belgique, avec BNIX et BelgiumIX, le prix par mbps accessible à nos membres en raison de notre petite taille est d’environ 0,1€.
Certaines de nos structures sont en mesure, en raison de leurs objectifs non commerciaux, d’être sponsorisées pour les ports de peering aux IXP, mais ce type d’arrangement n’est pas courant, de sorte que nos structures doivent souvent supporter l’intégralité des coûts ou les mutualiser. Des structures comme Gitoyen par exemple font du peering en plus d’acheter du transit et d’autres types d’arrangements entre les membres pour accéder au peering sont parfois conclus.
En dépit du développement de FranceIX sur plusieurs sites, nos membres ressentent un manque de diversité dans la localisation des IXP, encourageant ainsi une concentration des infrastructures principales des FAI à Paris ou en région parisienne et une dépendance à l’égard de services tiers de backhaul pour acheminer le trafic vers un datacenter approprié.
Nous pensons donc que toute politique visant à diversifier les emplacements des IXP présenterait de nombreux avantages :
Certains fournisseurs de contenu proposent aux FAI d’installer des serveurs de cache sur leur réseau afin de réduire l’utilisation globale de la bande passante et la latence entre l’utilisateurice et le service.
Toutefois, en raison de notre faible volume de trafic, ces serveurs de cache n’offrent pas d’avantages en termes d’utilisation de la bande passante, car la synchronisation avec le réseau du fournisseur de contenu nécessiterait plus de bande passante qu’elle n’en économiserait en termes de bande passante entre le service et l’utilisateurice.
En outre, ces offres ne sont souvent faites que si l’utilisation habituelle de la bande passante du FAI avec le fournisseur de contenu est supérieure à un certain seuil qu’aucun de nos membres n’a déclaré atteindre.
Ainsi, aucun d’entre eux n’a déclaré disposer d’un serveur CDN en réseau.
Le principe de l’expéditeur-payeur (sender pays) ou, comme l’appellent les grands opérateurs d’infrastructures de télécommunications, du “partage équitable” (fair share), est un système dans lequel les grands fournisseurs de contenu, qui ont un trafic sortant important, paient une redevance pour ce trafic aux FAI destinataires.
Les partisans de ce système font valoir que les grands fournisseurs de contenu génèrent d’énormes profits à partir d’une infrastructure payée par les FAI, avec un besoin de bande passante en constante augmentation en raison du contenu proposé par les fournisseurs de contenu, tandis que les marges des FAI s’amenuisent en raison de la concurrence, ce qui, selon eux, étouffe leurs efforts d’investissement dans leurs réseaux. Ils affirment également que les FAI n’ont pas le pouvoir de négociation nécessaire pour réclamer une telle contribution et demander que des mesures réglementaires soient prises pour la mettre en œuvre.
Nous nous opposons fermement à ce système, que nous considérons comme une menace pour la neutralité du net, basée sur des prémisses incorrectes, et dont les conséquences sur l’Internet dans son ensemble seraient considérables et préjudiciables à sa bonne santé, du moins en Europe.
Les FAI génèrent leurs revenus en fournissant à leurs utilisateurices un service, celui de pouvoir envoyer et recevoir des données depuis et vers l’internet. Le fait que les FAI soient payés par les fournisseurs de contenu pour fournir le service à leurs propres utilisateurices reviendrait à ce que les services postaux soient payés par le destinataire après avoir été payés par l’expéditeur. D’autant plus que le fournisseur de contenu n’envoie le contenu aux utilisateurices que parce qu’iels l’ont demandé. Comme les grands FAI représentent la quasi-totalité du marché, une poignée de grands FAI peut prendre en otage des millions d’utilisateurices dans les négociations entre eux et les grands fournisseurs de contenu, et si certain·es utilisateurices peuvent changer de FAI en raison de la dégradation de la qualité du service due à l’absence d’interconnexions directes, la plupart ne le feront pas étant donné la charge administrative que représente un changement de FAI.
Si un tel système ne devait s’appliquer qu’entre les grandes sociétés de télécommunications exploitant un réseau d’accès et les grands fournisseurs de contenu, en particulier s’il était basé sur les niveaux de trafic, les FAI auraient une incitation économique à faire en sorte que les utilisateurices préfèrent les grands fournisseurs de contenu aux services d’hébergement et de réseaux sociaux plus petits ou autogérés. Il va sans dire qu’une telle incitation constitue une menace pour la neutralité du réseau, un principe auquel nous tenons et que nous défendons chaque jour par nos actions. En outre, surtout si seuls les grands FAI devaient être les bénéficiaires d’une telle contribution, celle-ci profiterait de manière disproportionnée aux très grands acteurs, au détriment des petits FAI tels que nos membres. L’argument selon lequel cette contribution servirait à investir dans l’infrastructure du réseau est difficile à avaler de la part de grandes entreprises à but lucratif, qui ont l’intérêt et le devoir de diriger les bénéfices vers leurs actionnaires, alors que, comme le stipule notre charte, nos membres redirigent tous les bénéfices éventuels vers l’amélioration de nos réseaux.
D’autre part, si la contribution proposée devait également s’appliquer au bénéfice des petits FAI, non seulement nos préoccupations précédentes concernant les incitations contre la neutralité du réseau s’appliqueraient également, mais cela inciterait également les grands fournisseurs de contenu à ignorer les demandes de peering jusqu’à ce que cela soit absolument nécessaire. En raison de notre petite base d’utilisateurices, nous pouvons facilement être ignorés par les fournisseurs de contenu, alors que les grands FAI ne peuvent pas l’être, comme nous l’avons expliqué précédemment. En outre, nos membres sont essentiellement des bénévoles et opèrent à très petite échelle, ce qui rend la gestion contractuelle d’un tel système pratiquement impossible. Cela fausserait fortement le jeu en faveur des très grands FAI au détriment des petits FAI à but non lucratif.
Comme indiqué précédemment, nos membres sont confrontés à de nombreux défis pour accroître leur tissu d’interconnexion, principalement en raison des difficultés à atteindre un datacenter et à profiter des avantages de la concurrence en matière de prix de transit. Ces difficultés peuvent souvent être attribuées à la petite taille de nos membres, qui n’atteignent pas la masse critique nécessaire pour les surmonter. Nos membres ont adopté différentes stratégies pour relever ces défis, mais elles ne sont pas idéales et certains membres pourraient ne pas être en mesure de les appliquer et d’atteindre le niveau d’interconnexion qui serait préférable.
Compte tenu de cette situation, nous sommes préoccupé·es par les récentes pressions exercées par l’ETNO en faveur du système de l’expéditeur-payeur. Comme nous l’avons déjà dit, ce système ne ferait qu’accroître ces difficultés et ne serait qu’un pas dans la mauvaise direction. Nos membres préféreraient de loin que l’on s’efforce de créer des interconnexions plus diversifiées et un Internet moins centralisé.
La réunion Franciliens.net de décembre aura lieu le mercredi 13 décembre à 19 h 00.
attention, ce ne sera pas à 19 h 30, mais à 19 h 00 pour cette fois
Pour rappel, ces réunions sont ouvertes à toute personne, adhérente ou non, qui s’intéresse à la vie de l’association.
La réunion se déroulera en audioconférence via Mumble sur le service de Picasoft :
– via le site https://voice.picasoft.net/
– ou bien via un client mumble
Adresse : voice.picasoft.net
Port : 64738
Nom d’utilisation : Picasoft (par exemple, ce champ est libre)
En cas de difficultés à nous trouver ou à vous connecter à Mumble, n’hésitez pas à faire signe sur le canal XMPP (ou par courriel au bureau, ou sur IRC), et nous trouverons une solution pour que vous puissiez participer.
Fidèles au poste, nous serons à La Villette au PSL du 2 décembre 2023 pour accueillir les curieux·ses des Fournisseurs d’Accès Internet citoyens, discuter neutralité du net, protection de la vie privée, données personnelles, et bien sûr auto-hébergement en présentant et aidant à l’installation de briques internet.
Venez nous rencontrer !
Samedi 2 décembre 2023, de 14 h à 18 h
À la Cité des sciences et de l’industrie (au Carrefour numérique² à l’étage −1)
30, Avenue Corentin Cariou — 75 019 Paris
Métro Porte de la Villette
Si vous voulez participer au before et/ou à l’after, toutes les infos sont ici :
https://premier-samedi.org
Les institutions européennes avaient précédemment essayé à plusieurs reprises de faire passer la directive chatcontrol visant à compromettre les communications chiffrées
Mais, plus récemment le Parlement Européen a accepté d’écouter divers intervenants et experts dans les problématiques soulevées qui leur ont exposé les dangers posés par ce texte, qui en l’état se révélaient à la fois inefficaces et dangereux.
Cet été, Apple avait déjà mis en évidence que lors de leurs propres tentatives, mettre en place de telles mesures de contrôle ouvraient la voie à d’importantes failles de sécurité. Celles-ci étant assez sévères pour que le géant technologique abandonne tout simplement un tel projet.
De plus, le séminaire “Le point de non-retour ?” par l’EDPS a permis de mettre fin à l’empressement initial autour du vote d’un texte mal compris, et a donné une opportunité pour les députés de mieux en saisir la substance ains que de se former une opinion plus avisée.
Nous pouvons finalement saluer les diverses interventions de chercheur·ses ayant fait un travail de pégagogie qui porté ses fruits puisqu’il a permis de donner naissance à un important accord de principe au sein du Parlement Européen.
Celui-ci consiste à s’opposer unanimement aux contrôles initialement proposés par la version initiale du texte. Notamment, il se propose d’abandonner à la fois le scan indiscriminé de messages sans contrôle judiciaire, ainsi que l’attaque généralisée des mesures de chiffrement des messageries privées.
Le 14 novembre les membres du parlement europeen ont acté cet accord en proposant un texte amendé qui abandonne les attaques contre le chiffrement et prend désormais position en faveur de la vie privée et de la sécurité.
Pas vraiment.
Ce texte doit encore être voté pour être définitif, or ce vote aura lieu après les prochaines élections de députés européens. Il existe donc un risque que les positions prises actuellement ne soient pas maintenues après ces changements de députés. Il est d’autant plus important alors de maintenir le texte ChatControl V2 au centre des arguments de campagne et forcer les futurs députés à prendre position sur ce texte polémique.
Le droit au chiffrement et à la vie privée doivent être plus que jamais un sujet essentiel aux prochaines élections parlementaires. Il est important que les états membres −et en particulier la France qui est indécise − affichent des positions claires pour ces valeurs vitales à la société.
L’équipe Iloth
https://edps.europa.eu/system/files/2023-11/23-11-10_report_from_edps_seminar_on_csam_en.pdf
Stickers à coller :
– https://doc.bim.land/file/#/2/file/dR9Qw5DBZN6c5BEydG2Rmjms/
– https://doc.bim.land/file/#/2/file/juxkI-9RtNBz9e8+FUuLXxwM/
C’est pratiquement depuis sa création que Franciliens.net a eu un compte sur Twitter.
À la faveur de l’élan qu’a pris le Fédiverse grâce à Mastodon, cela fait déjà plusieurs années que nous avons concentré notre communication externe sur ce réseau.
En effet le Fédiverse correspond bien mieux aux idéaux d’Internet que défends Franciliens.net :
Depuis 2017 Franciliens.net a donc prioritairement mis en avant son compte Mastodon, comme outil de communication externe, et a progressivement délaissé, Twitter.
Il y a presque un an, en Février 2023, la décision a été même prise d’abandonner le compte Twitter, car, en plus des objections que nous avions déjà, le changement de propriétaire, et l’accumulation par le nouvel actionnaire de choix éthiquement inacceptables ont achevé de nous éloigner de cette plateforme.
Franciliens.net met en cohérence ses choix de communication et ses principes et n’utilisera donc plus Twitter : nous faisons une (croi)x dessus !
Nous invitons également les organisations et les citoyennes et citoyens qui partagent nos valeurs à faire de même.
Et en cas de doutes, nous sommes disponibles pour vous aider dans ce changement : https://www.franciliens.net/contact/
Notre compte reste malgré tout ouvert pour éviter l’usurpation de notre nom, mais nous ne publierons plus de messages, nous ne répondrons pas aux questions qui nous y seront posées.
Vous voulez discuter avec nous ? Les occasions ne manquent pas !
Nous serons toujours ravies et ravis de discuter avec vous !
Nous serons présents ce week-end (au moins le dimanche 19 novembre dans l’après-midi) à la Fête du libre organisée à Ivry-sur-Seine.
Vous pourrez nous rencontrer sur notre stand, rencontrer les autres associations présentes, et profiter du riche programme de conférences.
Localisation, horaires, programme : https://e2li.org/FeteDuLibre.php
L’association #LDN est maintenant dissoute !
Merci pour ces 13 ans de réappropriation d’Internet, de discussions, de conférences, d’apprentissage, de découvertes, d’ami⋅es, de luttes, de vie.
Prenez soin de vous
L'assemblée générale est le moment de l'année le plus propice à nous rassembler et échanger sur l'année écoulée et les engagements futurs.
Cet évènement sera l’occasion de discuter collectivement de la participation des adhérents à l’association et comment ils et elles envisagent la suite de l’aventure Faimaison.
Celle-ci se tiendra le 04 mars à 14h à l’adresse suivante :
17 rue Paul Bellamy
44000 Nantes
Étant donné la situation sanitaire, un accès à distance a été prévu sur BBB. Vous pourrez vous connecter à l’adresse suivante pour participer :
https://bbb.faimaison.net/b/assemblee-generale
Les participants sur BBB donneront leur consigne de vote à un adhérent sur place. Merci de signaler le Bureau ta présence à l’AG en avance afin de faciliter les vérifications des cotisations le jour venu.
Sont disponible au format PDF :
Les États membres de l’UE veulent voter l’adoption du Règlement Chat Control (aussi appelé Child Sexual Abuse Regulation ou CSAR), les ministres de la Justice et de l’Intérieur veulent arrêter leur position le 28 septembre.
Plus de 80 ONG la qualifient de sans précédent : “Elle obligerait les services Internet à passer au crible les communications numériques privées de tous les individus pour le compte des gouvernements”. Source : https://edri.org/our-work/open-letter-eu-countries-should-say-no-to-the-csar-mass-surveillance-proposal/
Le service de recherche du Parlement européen (EPRS) s’est montré défavorable à une telle, lois la jugeant peu efficace sur la protection des enfants et très dangereuse car violant les droits fondamentaux des utilisateurs d’internet. Source : https://tutanota.com/fr/blog/chat-control
Une lettre ouverte signée par 300 scientifiques demande l’abandon de cette loi : https://tutanota.com/fr/blog/chat-control
Des services comme tutonota, Mullvadd ou encore Cryptpad participent activement aux demandes de rejet du texte.
Malgré ça, une majorité d’États membres s’est positionnée POUR le texte ; parmi eux, le gouvernement français qui déclare en discuter “au plus haut niveau politique” et s’est déclaré pour le vote du texte en l’état.
La Pologne, les Pays-Bas et l’Estonie demandent de leur côté que les “obligations générales de surveillance” et les “mesures visant à contourner le chiffrement” soient exclues du texte de loi. L’ancienne présidence suédoise avait intégré ces formulations, mais la présidence espagnole les a supprimées.
L’Autriche et la Slovénie ont encore “besoin de discuter” de l’élément de contrôle du chat.
La position de l’Allemagne n’est pas claire mais elle ne s’est pas déclarée pour l’adoption du texte non plus. Elle demande plus de temps pour négocier.
La présidence du Conseil sera tenu par l’Espagne qui s’est prononcée pour l’adoption du texte. Une possibilité de bloquer l’adoption du texte reste possible si l’Allemagne, la Pologne, les Pays-Bas, la Suède et l’Autriche s’abstiennent ou votent contre l’adoption du texte.
En effet, à ce jour le siège du centre européen qui recevra les plaintes n’a toujours pas été décidé.
Certains se disent prêt a accueillir de nouvelles autorités européennes sur leur territoire mais ils ne sont pas tous d’accord sur ce point.
Les états veulent donc décider séparément de l’emplacement du centre.
Une contre-proposition de loi apportant des solutions moins intrusives et plus respectueuses de la vie privées tout en garantissant la sécurité des enfants a été rédigée et publiée sur le site du député européen Patrick Breyer.
Vous pourrez trouver cette proposition ici : https://www.patrick-breyer.de/en/real-child-protection-instead-of-big-brother-scanning-5-point-plan-for-the-deadlocked-eu-council-negotiations-on-child-sexual-abuse-bill-chat-control/
Sur les réseaux sociaux, cherchez les hashtags #ChatControl ou #CSAR.
Voici également un article récent de La Quadrature du Net sur le sujet : https://blogs.mediapart.fr/la-quadrature-du-net/blog/180923/reglement-csar-la-surveillance-de-nos-communications-se-joue-maintenant-bruxelles
Retrouvez notre traduction du dossier de Patrick Breyer ici : https://iloth.net/2023/05/traduction-du-dossier-chat-control-2-0-de-patrick-breyer/
Franciliens.net invite toute personne intéressée à participer à un atelier La Fresque du Climat le 19 Septembre.
Dans les mots du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, nous ne vivons plus dans l’époque du changement climatique, les canicules ont désormais des dents bien acérées et elles nous mordent. Nous sommes désormais dans les années de l’ébullition climatique, et les mécanismes qui gouvernent le climat sont en train de sauter.
Il est encore temps d’éviter le pire, et pour ça il faudra des citoyens informés sur les causes et sur les manières d’éviter le pire.
Quelles sont-elles les dynamiques qui affectent le climat ?
Quelles sont-elles les conséquences ?
Et la place de l’humain dans tout ça ?
La Fresque du Climat est un « jeu sérieux » : un atelier qui permet de bien comprendre les tenants et les aboutissants qui entrent en jeu dans la crise climatique actuelle. Elle permet une bonne compréhension des enjeux pour ensuite rentrer dans une action efficace.
C’est en ce que les participants découvrent pas à pas dans le jeu de pistes de cet atelier, simple d’accès mais qui se base sur de rigoureuses bases climatiques et vise à vulgariser les travaux du Groupe de travail qui étudie les bases physiques dans le cadre du Groupe d’experts Intergouvernementale sur l’Evolution du Climat (oui, le GIEC !).
Membre historique de Franciliens.net, Laurent Wargon organise un atelier la Fresque du Climat le 19 septembre prochain.
L’atelier vous absorbe pendant 3 heures ou 3h30, qui passent en un souffle !
Il reste 6 places : inscrivez-vous en écrivant à laurent@wargon.org avec pour sujet [Fresque du Climat Libristes] (préparation du mail par ce lien).
Dans tous les cas, si vous êtes intéressés, faîtes-le savoir, car même s’il n’y a plus de places, il n’y a pas de problèmes !
– Plein d’ateliers sont régulièrement organisés, en présentiel ou en ligne. Trouvez celui qui vous convient ici : https://fresqueduclimat.org/inscription-atelier/grand-public/
– Franciliens.net pourra songer à en organiser d’autres spécifiquement pour ses adhérents ou sympathisants
Modalités :
Adresse : 44-46 rue de l’Ouest, entrée n.8, 75014 Paris
Lieu : https://www.openstreetmap.org/node/3199095063
Date : mardi 19 septembre
Accueil : 18h30
Début : au plus tard à 19h
Fin : 22h30
Liens
– La Fresque du Climat : https://www.fresqueduclimat.org
– Présentation rapide de Laurent : https://www.april.org/trombinoscope.php?membre=lwargon
Fin des vacances pour Illyse également, les permanences de l’association ont reprises ! Elles sont comme toujours ouvertes à tous et toutes, membre ou pas. Venez donc échanger avec nos membres :)
Les prochaines dates à Lyon :
Les permanences lyonnaises ont lieu à la Maison Pour Tous (MPT) – 249 rue Vendôme 69003 Lyon
Les prochaines dates à Saint-Étienne :
Les permanences ont lieu au local de l’Émeraude – 2 rue Neyron, Place Fourneyron, 42000 Saint-Étienne
Cliquez ici pour voir toutes les dates des permanences de la saison.
L’Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) 2023 de dissolution se tiendra le samedi 30 septembre 2023, de 14h à 18h, au Geyser, 11 grand rue, à Nancy (dans l’arrière cour).
Ordre du jour AGE :
– Dissolution
Nous organiserons un pont audio afin de permettre la participation à distance.
Pad et participation à distance : https://pad.sebian.fr/p/AGE-20230930
La réunion Franciliens.net de juin aura lieu le jeudi 29 juin à 19 h 30. Elle sera accessible en audioconférence ; si plusieurs personnes manifestent leur disponibilité en région parisienne, elle pourrait être également organisée physiquement, dans un lieu à déterminer le cas échéant.
Pour rappel, ces réunions sont ouvertes à toute personne, adhérente ou non, qui s’intéresse à la vie de l’association.
Comme d’habitude, nous utiliserons le serveur mumble de l’April (instructions de connexion ici : https://www.chapril.org/mumble).
En cas de difficultés à nous trouver ou à vous connecter à mumble, n’hésitez pas à faire signe sur le canal XMPP (ou par courriel au bureau, ou sur IRC), et nous trouverons une solution pour que vous puissiez participer.
Fidèles au poste, nous serons à La Villette au PSL du 1er juillet 2023 pour accueillir les curieux·ses des Fournisseurs d’Accès Internet citoyens, discuter neutralité du net, protection de la vie privée, données personnelles, et bien sûr auto-hébergement en présentant et aidant à l’installation de briques internet.
Venez nous rencontrer !
Samedi 1er juillet 2023, de 14 h à 18 h
À la Cité des sciences et de l’industrie (au Carrefour numérique² à l’étage −1)
30, Avenue Corentin Cariou — 75 019 Paris
Métro Porte de la Villette
Si vous voulez participer au before et/ou à l’after, toutes les infos sont ici :
https://premier-samedi.org
Franciliens.net a cosigné cette tribune, rédigée à l’initiative de La Quadrature Du Net et publiée le 14 juin par Le Monde. Cette tribune fait suite à la dénonciation par LQDN de la criminalisation des pratiques numériques des inculpé·es de l’affaire du 8 décembre.
Chiffrer ses communications est une pratique banale qui permet qu’une correspondance ne soit lue par personne d’autre que son destinataire légitime. Le droit au chiffrement est le prolongement de notre droit à la vie privée, protégé par l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui garantit à chacun le « droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance ».
Toute personne qui souhaite protéger sa vie privée peut chiffrer ses communications. Cela concerne aussi bien des militants, des défenseurs des droits humains, des journalistes, des avocats, des médecins… que de simples parents ou amis. Dans le monde entier, le chiffrement est utilisé pour enquêter sur la corruption, s’organiser contre des régimes autoritaires ou participer à des transformations sociales historiques. Le chiffrement des communications a été popularisé par des applications comme WhatsApp ou Signal.
En 2022, ce sont ainsi plus de deux milliards de personnes qui chiffrent quotidiennement leurs communications pour une raison simple : protéger sa vie privée nous renforce toutes et tous. Pourtant, le droit au chiffrement est actuellement attaqué par les pouvoirs policiers, judiciaires et législatifs en France, mais aussi dans l’Union européenne, au Royaume-Uni et aux États-Unis. En tant que société, nous devons choisir. Acceptons-nous un futur dans lequel nos communications privées peuvent être interceptées à tout moment et chaque personne considérée comme suspecte ?
La Quadrature du Net a récemment révélé des informations relatives à l’affaire dite du « 8 décembre » (2020) dans laquelle neuf personnes de l’« ultragauche » – dont l’une avait précédemment rejoint la lutte contre l’organisation État islamique aux côtés des combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) – ont été arrêtées par la DGSI et le RAID. Sept ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs terroristes », et leur procès est prévu pour octobre 2023. Ces éléments démontrent, de la part de la police française, une volonté sans précédent de criminaliser l’usage des technologies de protection de la vie privée.
Le chiffrement des communications est alors utilisé comme « preuve » d’un comportement clandestin… donc terroriste ! Des pratiques de sécurité numérique parfaitement légales et responsables – dont le chiffrement des communications qui est pourtant soutenu, et recommandé, par de nombreuses institutions, comme les Nations unies, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), l’Agence européenne pour la cybersécurité (Enisa) ou la Commission européenne – sont criminalisées à des fins de mise en scène d’un « groupuscule clandestin » vivant dans « le culte du secret ».
Outre l’usage de messageries chiffrées sont aussi incriminées des pratiques telles que le recours à des services comme Proton Mail pour chiffrer ses e-mails, l’utilisation d’outils permettant de protéger la confidentialité de sa navigation sur Internet (VPN, Tor, Tails), de se protéger contre la surveillance des Gafam, le simple chiffrement d’ordinateurs personnels ou encore l’organisation de formations à la protection numérique (chiffro-fêtes).
Par la criminalisation du chiffrement et de pratiques répandues de sécurité informatique, la police française vise à construire un récit selon lequel les sept personnes mises en examen vivraient « dans la clandestinité ». En l’absence d’un projet terroriste prouvé et avéré, cette prétendue « clandestinité » devient une preuve de l’existence cachée d’un projet inconnu.
Nous, journalistes, activistes, fournisseurs de services tech ou simples citoyens attentifs à la protection des données à l’ère numérique, sommes profondément révoltés de voir qu’un tel amalgame entre la protection basique des données et le terrorisme puisse être alimenté par les services de renseignement et la justice antiterroriste française.
Nous sommes scandalisé·es que des mesures nécessaires à la protection des données personnelles et de la vie privée soient désignées comme des indices d’« actions conspiratives » de personne vivant supposément dans le « culte du secret ».
Nous dénonçons le fait qu’une formation classique et bienveillante au numérique, portant sur Tails, un système d’exploitation grand public développé pour la protection de la vie privée et la lutte contre la censure, puisse constituer un des « faits matériels » caractérisant « la participation à un groupement formé […] en vue de la préparation d’actes de terrorisme ».
Sous prétexte de terrorisme, le système judiciaire français incrimine des pratiques basiques de sécurité. Mais l’exemple français ne représente malheureusement pas l’unique tentative d’affaiblir le droit au chiffrement. A Bruxelles, la Commission européenne a proposé en 2022 le règlement Child Sexual Abuse Regulation (CSAR). Au nom de la lutte contre la pédopornographie, ce texte veut obliger les fournisseurs de messageries chiffrées à donner accès à chacun de nos messages pour les vérifier.
De nombreuses voix se sont élevées contre cette proposition, parmi lesquelles celles de cent trente organisations internationales. Elles dénoncent notamment l’absence de considération pour la mise en place d’autres moyens qui permettraient de lutter contre ces graves infractions de manière moins liberticide. De récentes fuites ont d’autre part révélé que des pays comme l’Espagne veulent purement et simplement interdire le chiffrement de bout en bout.
En Grande-Bretagne, le projet de loi Online Safety Bill et, aux États-Unis, le projet EARN IT s’ajoutent à cette inquiétante guerre contre le chiffrement. Attachés à promouvoir et défendre les libertés fondamentales dans l’espace numérique, nous défendons le droit au chiffrement et continuerons à utiliser et à créer des outils protégeant la vie privée.
Nous refusons que les services de renseignement, les juges ou les fonctionnaires de police puissent criminaliser nos activités au motif qu’elles seraient « suspectes ». Nous continuerons de nous battre pour un numérique émancipateur, libre et décentralisé afin de bâtir une société plus digne pour toutes et tous. Le combat pour le chiffrement est un combat pour un futur juste et équitable.
Salut !
Si tu te demandes... :
"Comment ça marche Google ?", "Pourquoi on dit logiciel libre ?", "Il vaut mieux que j'utilise Tor ou un VPN ? Et puis d'ailleurs c'est quoi un VPN ?", "Par où ça passe internet pour arriver chez moi ?", "À quoi ça sert les cookies ?", "C'est quoi linux ?", "Internet, c'est politique ?", "Est-ce que gmail peut lire mes mails ?", et tant d'autres....
On part de vos questions. On essaie d'y répondre.
le Mercredi 28 juin 2023 de 19h à 21h30 à la Salle Pierre Degueurce (108 rue des 22 martyrs, Plateau des petites Roches).
Gresille (www.gresille.org) et Rézine (www.rezine.org) proposent un temps d'échange sur le sujet. On part de vos questions. On essaie d'y répondre. Se veut accessible à tout-e-s.
C'est gratuit, et il y aura des petites choses à manger (du pain, des tartinades, du fromage).
Les bénévoles de Gresille et de Rézine
Franciliens.net sera présent à Pas Sage En Seine 2023 ! L’entrée est libre et gratuite afin d’être accessible au plus grand nombre, sans discrimination de ressources.
Le thème de l’édition 2023 est (peut-être) : Bidouille, écologie & démocratie.
L’occasion de rencontrer nos membres et :
L’événement aura lieu du jeudi 15 au samedi 17 juin à la médiathèque Louis Aragon de Choisy-le-Roi.
Tout le programme de PSES 2023 Le site web de PSES
N’hésitez pas à vous manifester si vous souhaitez nous aider à tenir le stand. Par email bureau @ listes.franciliens.net
Ce jeudi 8 juin a été le jour de la première grosse panne de fibre dans l’Yonne. On va essayer de vous faire comprendre ce qui s’est passé et pourquoi certains ont été affectés et pas d’autres. Vous êtes bien accroché ? C’est parti !
Pour commencer, on va partir de la fin. Le coupable de cette panne est un équipement situé 6 Rue Georges Marrane à Vénissieux. Il est stationné dans le bâtiment qui sert d’illustration au présent article. Mais revenons au début.
Un peu après 13h, à peine le temps de finir de manger, 35% de l’ensemble du trafic du réseau de la coopérative bascule. Quand on parle de trafic qui bascule, il s’agit en fait de données échangées par les membres de SCANI vers et depuis internet qui doivent en principe passer par tel chemin dans le réseau que nous gérons et qui se mettent à utiliser un autre chemin.
Ça arrive souvent dans un réseau, et même plusieurs fois par minutes à l’échelle d’internet tout entier, c’est justement une des bases de conception des réseaux : les données passent par là ou elles peuvent passer, peu importe si la qualité du lien est pas géniale, tant que les petits paquets qui contiennent les données arrivent à bon port.
35% du trafic, c’est beaucoup. Et il y en a un peu qui s’est perdu en route, bref, quelque chose ne va pas … mais quoi ?
Chez SCANI, on est un peu détendus. On n’est pas la NSA, et quelques minutes de coupures, on sait que de toute façon ce n’est pas la peine de s’agiter, le plus souvent, ça revient (la majeure partie du temps, c’est une coupure de courant sur un relais et nos copains de chez Enedis font bien leur métier, donc ça fini par revenir tout seul. Mais un peu avant 14h, on commence quand même sérieusement à se poser des questions, et 2 ou 3 membres se plaignent que « plus de fibre ».
Du coup on « compte les morts ». On prends notre petite carte et on regarde ou il y a du rouge anormal (oui, parce que chez nous, sur les outils techniques, il y a des indications de « trucs cassés mais c’est normal » … ça fait 3 ans qu’on a dit qu’il fallait qu’on fasse quelque chose pour que ça n’apparaisse plus, mais vous savez ce que c’est, le cordonnier mal chaussé …)
Voilà en gros à quoi ça peut ressembler (et encore, on vous a servi la version simplifiée) … Un novice ne verra sûrement pas le problème du premier coup d’oeil, mais nous on voit tout de suite : il y a un problème de collecte fibre dans le sud du département.
Ceux qui ont lu les rapports moraux de SCANI de ces 2 ou 3 dernières années le savent (à retrouver par ici) mais pour les nouveaux, pour un fournisseur d’accès, il y a en gros deux grandes méthodes pour relier des abonnés :
Il y a (sinon, ça serait trop simple) un infinité de situations intermédiaires, vous vous en doutez, mais vous voyez en gros le tableau.
SCANI opère sous réseau sous les deux principes en fonction des zones géographiques. Sur l’image ci-dessus, le gros pâté plein de cercles verts, c’est le Jovinien, ou SCANI a massivement (> 100.000 €) investi pour exploiter passivement le réseau de BFCFibre et ou il n’y a pas eu de soucis aujourd’hui.
Si vous regardez un peu plus haut, on trouve aussi des cercles verts, signe que tout va bien aussi au nord.
Par contre, au sud et à l’est, c’est moins joli. Il y a de la fibre HS. Heureusement, le réseau radio que nous avons construit depuis 10 ans, lui, fonctionne.
14h, la conclusion est relativement simple : tout va bien chez SCANI, puisque les choses qui sont en panne sont sectorisée dans un coin donné, et que, sur les mêmes connexions de collecte, on a des gens qui sont encore là et d’autres qui ont disparu.
100% des fibres qui sont en panne sont gérées de manière activée (second point ci-dessus) par Yconik, filiale d’Altitude Infrastructure, qui est actuellement entrain de déployer plus de 140000 lignes fibres dans le département (on en est en gros à 60% ce jour, fin prévue pour Noël … mais on a encore un doute sur l’année).
Ce n’est pas une information publiquement disponible, mais comme nous avons de grandes oreilles chez SCANI, on le sait : même s’il est prévu d’être « bouclé », le réseau Yconik est encore à ce jour scindé en deux :
De ces deux points centraux, le trafic « du nord » part directement vers Paris et le trafic « du sud » part vers Dijon le long de nos autoroutes favorites. Plus tard, les deux seront reliés et le trafic de l’ensemble pourra aller d’un côté comme de l’autre, c’est le principe de redondance des réseaux dont on parlait plus haut, mais comme tout est fait à l’envers dans la fibre, ils commencent par l’amener chez les gens avant de s’assurer que les grosses dorsales sont sécurisées (et ce n’est pas spécifique à Yconik, hein, on vous voit venir … tout le monde fait pareil, parce que « c’est pressé, la fibre ! »)
En voyant notre carte, le bilan est évident : le réseau sud d’Yconik est coupé.
Premier réflexe, on écrit à Yconik pour signaler la situation. Comme il y a 6 services avec 12 sous-sevices et une flopée d’options, on tombera encore sur une charmante réponse du type « oh ben non tout va bien » .. on a finir par conclure qu’il fallait un bac+12 en base de données pour écrire à la bonne personne chez eux, et tant pis …
Évidemment … à côté de la demande officielle « pour la forme », on lance donc nos petites taupes et on gratte dans nos réseaux pour avoir des infos. Ça ne tarde pas à tomber : des soucis sur un lien qui passe le long de l’autoroute A6.
On lance quelques news aux membres concernés qui se sont manifestés et, puisque de toute façon, on ne peut rien faire de notre côté, on retourne à nos occupations.
Et puis, vers le milieu de l’après midi, on fini par tomber sur une conversation sur Twitter ou quelques copains râlent que c’est pénible les problèmes dans les datacenters ces derniers temps (de notre côté, on a eu du bol, mais il y en a un qui a brûlé il y a quelques semaines) … Et pour cause, le bâtiment de SFR à Vénissieux (c’est à côté de Lyon, c’est pour ça qu’on n’avait pas tout de suite vu la discussion, on cherchait moins loin) a perdu ses deux lignes de courant en début d’après midi.
En début d’après midi, mais c’est le début de nos soucis, ça !
Eh oui, internet, en France, ça se concentre en deux points : à Paris et à Lyon, et l’Yonne est coupée en deux en la matière (en tout cas pour ce qui concerne la fibre déployée par Yconik). On se rassure hein, après être allé faire un tour par Lyon, plus de 80% du trafic remonte à Paris hein, c’est quand même la capitale !
Vous vous souvenez, au début de l’article, on a dit qu’on expliquait schématiquement le passif et l’activé ? Eh bien nous y sommes. Quand on gère un réseau (quel qu’il soit, pour un fournisseur d’accès comme SCANI ou pour un opérateur d’infrastructure comme Yconik), on installe des connexions entre tel endroit et tel endroit mais quand il en existe déjà, plutôt que de remettre des câbles, des machines, des bâtiments, etc … on utilise (on loue, en réalité) ce qui existe.
Le trafic qui sort de votre ordinateur, il va atterrir dans un autre ordinateur qui va vous répondre et ainsi de suite. Ça arrive que cet autre ordinateur soit chez un particulier (c’est le cas des protocoles peer2peer, vous savez, les vilains trucs qui servent à pirater des films … ah non, ça, c’était en 2012 ..) mais la plupart du temps, l’ordinateur de l’autre côté, il est dans un gros bâtiment industriel qu’on nomme communément « datacenter ». Certains disent aussi « le cloud », mais qu’on ne s’y trompe pas, ça ne reste qu’un gros tas d’ordinateurs qui consomment une énergie folle.
Le NetCenter SFR de Vénissieux est un de ceux là : un datacenter (l’un des plus gros, ou en tout cas des plus prisés, hors Paris), qui a également l’avantage d’être un des premiers du secteur géographique et donc de concentrer un grand nombre d’opérateurs, dont celui qui transporte les données collectées par Yconik dans le sud de l’Yonne.
Oui, parce que si c’était Yconik qui gérait tout, ce serait trop simple. Ils construisent le réseau dans nos rues Icaunaise, mais ce n’est pas eux qui ont creusé le bord de l’autoroute (c’est APRR), et ce n’est pas eux qui gèrent « l’arrivée » à Lyon ni la remontée à Paris.
Bref, le trafic collecté sur Yconik dans le sud de l’Yonne, il arrive à Vénissieux dans le bâtiment de SFR, et de là, il remonte à Paris pour retomber sur le réseau de l »opérateur concerné.
Ben non, c’est un réseau ouvert à tous les opérateurs. Vous vous souvenez ? On a prévenu que ce serait compliqué.
Donc les petits comme nous, évidemment, vu qu’ils ne peuvent pas financer un déploiement passif, ils utilisent des offres activées. Mais le truc amusant (enfin, relativement amusant), c’est qu’il n’y a pas que les abonnés des petits opérateurs qui ont été touchés par la panne.
Bon, évidemment, pas Orange. Orange, ils ont leur propre réseau (vous savez, celui qu’on a bradé en bourse à la fin du siècle dernier), mais un autre opérateur dont la maison mère est spécialisée dans le béton a subit les mêmes désagréments …
Ouiiiii, ils font ça. Mais pas partout, pas sur tout le trajet.
Certains s’en souviennent probablement, un réseau fibre, c’est composé de :
Mais après le NRO … comment on va sur internet ? Y’a une boite magique dedans avec tous les films de netflix et tous les articles du blog de SCANI ? Non, on va à Lyon et surtout à Paris.
SCANI gère toute cette mécanique sur Joigny (c’est le projet Racine auquel vous pouvez encore contribuer) mais ailleurs, on laisse faire Yconik.
Les autres gros opérateurs (en dehors d’Orange, donc) aussi gèrent tout ça, mais sortis du NRO, pour aller sur leurs « têtes de réseau » à Lyon et à Paris, ils passent par …. Yconik.
Une panne dans un datacenter, c’est assez rare, mais ça arrive. Là, c’était une panne électrique partielle qui a globalement été réparée relativement vite (moins d’une heure à priori, mais nous n’avons pas de données précises là dessus) … Mais le réseau d’Yconik n’a pas redémarré. Il semble que ce soit dû à un disjoncteur qui aurait sauté, mais on n’en saura probablement pas plus, et certainement pas de manière officielle.
Il a fallu que quelqu’un se déplace jusqu’à Vénissieux pour aller appuyer sur un bouton.
Deux morales :
SCANI va conserver son réseau radio, parce que lui, il tombe en panne de temps en temps, mais jamais partout en même temps comme ça, et surtout on a du monde sur place. On a du mal à faire comprendre l’importance de cet outil, et on aime pas avoir raison et sortir des « gna gna gna on vous l’avait bien dit », mais la preuve est faite.
Le déploiement de la fibre, c’est n’importe quoi. Personne ne sait qui fait quoi, même les opérateurs n’ont aucune idée des dommages collatéraux de leurs âneries, et commencer par la fin, c’était vraiment pas l’idée du siècle. Il y a un état de l’art en matière de réseau, et il est clair : on double les artères principales avant tout.
En bref : si on ne chouchoute pas nos réseaux et qu’on fait tout à l’envers, une mouche qui pète à Vénissieux, ça coupe l’internet à Tonnerre.
Fidèles au poste, nous serons à La Villette au PSL du 3 juin 2023 pour accueillir les curieux·ses des Fournisseurs d’Accès Internet citoyens, discuter neutralité du net, protection de la vie privée, données personnelles, et bien sûr auto-hébergement en présentant et aidant à l’installation de briques internet.
Venez nous rencontrer !
Samedi 3 juin 2023, de 14 h à 18 h
À la Cité des sciences et de l’industrie (au Carrefour numérique² à l’étage −1)
30, Avenue Corentin Cariou — 75 019 Paris
Métro Porte de la Villette
Si vous voulez participer au before et/ou à l’after, toutes les infos sont ici :
https://premier-samedi.org
L’article ci-dessous est une traduction et adaptation de l’article https://www.patrick-breyer.de/en/posts/chat-control/ provenant du blog de Patrick Breyer.
Patrick Breyer est un député européen membre du Parti Pirate qui représente les oppositions au règlement Chat Control.
Avertissement Cet article parle d’abus pédosexuels.
Note de traduction : “Chat Control” ou “Chat Control 2.0” est le surnom donné à la proposition de règlement européen qui cherche à généraliser l’analyse automatisée des conversations numériques privées à des fins de détection de contenu pédopornographique (aussi appelé “CSAM” ou “CSEM” pour “Child Sexual Abuse/Exploitation Material”) ou de corruption de mineur (“child grooming”) à l’ensemble des opérateurs de services de messageries. Le nom officiel de cette proposition est “Proposal for a Regulation laying down rules to prevent and combat child sexual abuse”.
L’Union européenne voudrait obliger les opérateurs de services de messagerie à chercher de manière automatique les contenus suspects dans les conversations et messages privées ainsi que les emails.
L’objectif déclaré : lutter contre les contenus pédopornographiques (“CSEM”).
Leur solution : la surveillance de masse par la lecture et l’analyse automatique de chaque message envoyé en temps réel, sonnant la fin du secret des correspondances numériques.
Parmi les autres conséquences (qui seront tout aussi inefficaces) de cette proposition de règlement figurent : les blocages réseaux, le filtrage des fichiers privés dans le cloud, la vérification obligatoire de l’âge des utilisateurs mettant fin aux communications anonymes, la censure dans les magasins d’applications, et l’exclusion des mineurs du monde numérique.
Le 11 mai 2023, la Commission européenne a présenté une proposition qui rendrait l’analyse automatisée des communications privées obligatoire pour tous les opérateurs de services de messagerie ou d’email, et s’appliquerait même au services chiffrés aujourd’hui de bout en bout. En amont de cette proposition, une consultation publique par la Commission a montré que la majorité des répondants, citoyens comme parties prenantes, sont opposés à une obligation d’utiliser la surveillance des conversations. Plus de 80% des répondants s’opposaient à son application aux communications chiffrées de bout en bout.
Un règlement autorise actuellement les opérateurs de scanner les communications sur la base du volontariat (surnommé “Chat Control 1.0”). Aujourd’hui, seuls quelques services étasuniens non chiffrés comme Gmail, Facebook/Instagram, Skype, Snapchat, les emails iCloud et le tchat XBox inspectent volontairement les communication privées (plus de details ici). La Commission européenne prédit une multiplication par 3,5 fois du nombre de signalements automatiques suite à la l’implémentation de la proposition Chat Control 2.0 (par 354%).
Voici ce que la proposition implique réellement :
Propositions Chat Control | Conséquences |
---|---|
Sont envisagées : la surveillance des conversations, le blocage réseau, la vérification obligatoire de l’âge pour les applications de communication ou de stockage, la vérification de l’âge pour les magasins d’applications et l’interdiction pour les mineurs d’installer de nombreuses applications. | |
Les services de communication concernés incluent la téléphonie, les courriers électroniques, les messageries, les conversations (y compris dans les jeux, sur les applications de rencontre, etc.), la visioconférence | Le texte, les images, les vidéos et la parole pourront être analysés |
Les services de messagerie chiffrés de bout en bout ne sont pas exclus du champ d’application | Les opérateurs de services de messagerie chiffrée de bout en bout devront analyser les messages sur chaque smartphone (analyse côté client) et en cas résultat de recherche positif, signaler le message à la police. |
Les services d’hébergement concernés incluent l’hébergement web, les réseaux sociaux, les services de streaming vidéo, l’hébergement de fichiers et les services cloud. | Même le stockage personnel qui n’est pas partagé, comme le service iCloud d’Apple, seront soumis à une analyse automatisée |
Les services qui sont susceptible d’être utilisés pour du contenu illégal ou de la corruption de mineurs devront obligatoirement analyser le contenu des communications personnelles et les données stockées sans besoin de justification et ce de manière généralisée | Étant donné que n’importe quel service peut potentiellement être utilisé à des fins illégales, tous les services seront donc dans l’obligation de déployer la surveillance automatisée des communications numériques. |
L’autorité du pays d’établissement de l’opérateur est tenue d’ordonner la mise en place d’un système de surveillance automatisée des communications. | Aucun modalité de mise en application du règlement Chat Control n’est définie. |
Chat Control implique des recherches automatisées d’images et de vidéos pédopornographiques connues. Les messages/fichiers suspects seront signalés à la police. | Selon la police fédérale suisse, 80% des signalements qu’elle reçoit (généralement basés sur la méthode de hachage) ne sont pas pertinents d’un point de vue pénal. En Irlande, seuls 20% des signalements NCMEC reçus en 2020 ont été confirmés comme étant du contenu pédopornographique. |
Chat Control implique des recherches automatisées d’images et de vidéos pédopornographique pas encore connues. Les messages/fichiers suspects seront signalés à la police. | La recherche automatique de représentations d’abus est une procédure expérimentale faisant appel à l’apprentissage automatique (“intelligence artificielle”). Les algorithmes ne sont pas accessibles au public et à la communauté scientifique, et le projet ne prévoit aucune obligation de divulgation. Le taux d’erreur est inconnu et n’est pas limité par le projet de règlement. On peut supposer que ces technologies donnent lieu à des quantités massives de fausses déclarations. Le projet de législation autorise les opérateurs à transmettre à la police des signalements automatiques sans qu’ils soient vérifiés par des humains. |
L’analyse automatisée des conversations implique des recherches automatisées pour détecter d’éventuelles pratiques de corruption de mineurs. Les messages suspects seront signalés à la police. | La recherche automatique de corruption de mineurs est une procédure expérimentale qui fait appel à l’apprentissage automatique (“intelligence artificielle”). Les algorithmes ne sont pas accessibles au public et à la communauté scientifique, et le projet ne contient pas d’obligation de divulgation. Le taux d’erreur est inconnu et n’est pas limité par le projet de règlement. On peut supposer que ces technologies donnent lieu à un grand nombre de fausses déclarations. |
Les services de communication susceptibles d’être utilisés à des fins de corruption de mineurs (donc tous) doivent vérifier l’âge de leurs utilisateur·ices. | Dans la pratique, la vérification de l’âge implique une identification complète de l’utilisateur·ice, ce qui signifie que les communications anonymes par courrier électronique, messagerie, etc. seront effectivement interdites. Les lanceurs d’alertes, les défenseurs des droits de l’homme et les groupes marginalisés comptent sur la protection de l’anonymat. |
Les magasins d’applications doivent vérifier l’âge de leurs utilisateur·ices et empêcher les enfants et les jeunes d’installer des applications susceptibles d’être utilisées à des fins de sollicitation. | Tous les services de communication tels que les applications de messagerie, les applications de rencontres ou les jeux peuvent être utilisés à mauvais escient pour la corruption de mineurs et leur utilisation sera bloquée pour les enfants/jeunes. |
Les fournisseurs d’accès à Internet peuvent être obligés de bloquer l’accès aux images et vidéos interdites hébergées en dehors de l’UE au moyen d’un blocage réseau (blocage d’URL). | Le blocage des réseaux est techniquement inefficace et facile à contourner, et il aboutit à la construction d’une infrastructure de censure technique. |
Tableau des implications du règlement Chat Control 2.0
Des vidéos supplémentaires sont disponible dans cette playlist.
2020 : La Commission européenne propose une législation “temporaire” permettant l’analyse de messagerie
La législation “temporaire” proposée [une dérogation à la directive 2002/58/EC communément appelée “directive ePrivacy” ou “directive vie privée et communications électroniques”] permet l’analyse de tous les messageries, et emails à la recherche d’images illégales de mineures ou de tentatives d’entrée en contact avec des mineur·e·s. Cela permet aux opérateurs de Facebook Messenger, Gmail, etc. de scanner tous les messages circulant sur leurs services à la recherche de texte ou d’images suspectes. Si un algorithme considère un message suspect, son contenu et ses métadonnées sont révélées (automatiquement et sans vérification humaine) à une organisation privée basée aux Etats-Unis d’Amérique, puis aux polices nationales du monde entier. Les utilisateur·ices signalé·e·s ne sont pas notifié·es.
6 juillet 2021 : Le Parlement européen adopte la législation permettant l’analyse de messagerie
Le Parlement européen vote en faveur de la dérogation à la directive “ePrivacy” qui permet aux opérateurs de messagerie et d’emails de surveiller ceux-ci. Des opérateurs de tels services basés aux Etats-Unis, comme Gmail et Outlook.com, commencent l’analyse automatisé des messages.
9 mai 2022 : Patrick Breyer, membre du Parlement européen, attaque en justice l’entreprise américaine Meta.
Selon la jurisprudence de la Cour de justice européenne, l’analyse automatisée, totale et permanente des communications privées viole les droits fondamentaux et est interdite (paragraphe 117).
Prof. Dr. Ninon Colneric, ex-juge de la Cour de justice européenne, conduit une analyse en profondeur des plans et conclue dans un avis juridique que les plans législatifs de l’UE concernant la surveillance de messagerie ne sont pas alignés avec la jurisprudence de la Cour de justice européenne, et violent les droits fondamentaux au respect de la vie privée, la protection des données et la liberté d’expression de l’ensemble des citoyen.nes européen.ennes. C’est sur ces faits que se base l’attaque en justice.
11 mai 2022 : La Commission a présenté une proposition visant à rendre obligatoire le surveillance des conversations pour les opérateurs de services.
Le 11 mai 2022, la Commission européenne a présenté une deuxième proposition législative, dans laquelle elle oblige tous les opérateurs de services de tchat, de messagerie et de courrier électronique à déployer cette technologie de surveillance de masse en l’absence de tout soupçon. Cependant, un sondage représentatif réalisé en mars 2021 montre clairement qu’une majorité d’européens s’oppose à la surveillance automatisée des conversations numériques (résultats détaillés du sondage ici).
Les 8 mai, 22 juin, 5 juillet, 20 juillet, 6 septembre, 22 septembre, 5 octobre, 19 octobre, 3 novembre et 24 novembre 2022
La proposition a été discutée au sein du groupe de travail “Application de la loi” du Conseil européen.
Analyse des communications :
Vérification de l’âge :
Cliquez ici pour d’autres arguments contre l’analyse automatisée des messageries
Cliquez ici pour savoir ce que vous pouvez faire pour arrêter la surveillance des messageries
Vous craignez que cette loi ne porte massivement atteinte aux droits fondamentaux et qu’elle ne soit pas la bonne approche ?
Signez la pétition “Les enfants méritent un Internet sécurisé et sûr” et partagez-la.
Faites augmenter la pression médiatique sur les négociateurs (c’est le plus important maintenant) :
Parlez-en autour de vous ! Informez les autres des dangers de Chat Control. Retrouvez ici des images et vidéos à partager. Vous pouvez bien sûr créer vos propres images et vidéos.
Générez de l’attention sur les réseaux sociaux ! Utilisez le hashtag #ChatControl
Générez de l’attention médiatique ! Jusqu’ici, très peu de média ont couvert le projet de surveillance des communications de l’UE. Contactez des journaux et demandez-leur d’écrire sur le sujet, en ligne comme dans la presse papier.
Demandez à vos opérateurs de services d’email et de tchat ! Evitez Gmail, Facebook Messenger, Outlook.com et le tchat XBox, où l’analyse automatique des conversations est déjà implémentée. Demandez à vos founisseurs d’email et de tchat s’ils scannent déjà vos messages privés à la recherche de contenu suspect, ou s’ils comptent le faire dans le futur.
Lorsque le projet de loi Chat Control a été présenté pour la première fois en mai 2022, la Commission européenne a fait la promotion de ce projet controversé en avançant divers arguments. Les paragraphes qui suivent remettent en question certaines affirmations et les réfutent :
Il est trompeur de parler exclusivement de représentations d’abus pédosexuels dans le contexte de la surveillance des conversations numériques. Certes, le contenu relatif à l’exploitation sexuelle des enfants (ou CSEM [“Child Sexual Exploitation Material”]) comprend souvent des vidéos de violence sexuelle à l’encontre de mineurs (du contenu relatif à l’abus sexuel d’enfants, ou CSAM [“Child Sexual Abuse Material”]). Toutefois, un groupe de travail international composé d’institutions de protection de l’enfance souligne que le contenu criminel comprend également des enregistrements d’actes sexuels ou d’organes sexuels de mineurs dans lesquels aucune violence n’est exercée ou aucune autre personne n’est impliquée. Les enregistrements réalisés dans des situations quotidiennes sont également mentionnés, comme une photo de famille d’une fille en bikini ou nue dans les bottes de sa mère. Les enregistrements réalisés ou partagés à l’insu du mineur sont également inclus. Le CSEM punissable comprend également les bandes dessinées, les dessins, les mangas/animes et les représentations de mineurs fictifs générées par ordinateur. Enfin, les représentations criminelles comprennent également les enregistrements sexuels de mineurs réalisés par eux-mêmes, par exemple pour les transmettre à des partenaires du même âge (“sexting”). L’étude propose donc l’expression “représentations de l’exploitation sexuelle” de mineurs comme une description plus appropriée. Dans ce contexte, les enregistrements d’enfants (jusqu’à 14 ans) et d’adolescents (jusqu’à 18 ans) sont également punissables.
De nombreuses affirmations trompeuses circulent sur la manière de quantifier l’ampleur des images de mineurs exploités sexuellement (CSEM). Le chiffre utilisé par la Commission européenne pour défendre ses projets provient de l’organisation non gouvernementale américaine NCMEC (National Center for Missing and Exploited Children) et comprend des doublons car les images d’exploitation sexuelle de mineurs sont partagées plusieurs fois et ne sont souvent pas supprimées. Si l’on exclut les doublons, il reste 22 millions d’enregistrements uniques sur les 85 millions signalés.
75 % de tous les signalements du NCMEC de 2021 provenaient de Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp). L’analyse interne de Facebook indique que “plus de 90 % [du CSEM sur Facebook en 2020] étaient identiques ou visuellement similaires à des contenus précédemment signalés”. Et les copies de seulement six vidéos étaient responsables de plus de la moitié du contenu d’exploitation des enfants.” Les chiffres cités par le NCMEC ne décrivent donc pas vraiment l’ampleur des enregistrements en ligne de violences sexuelles à l’encontre des enfants. Ils décrivent plutôt la fréquence à laquelle Facebook découvre des copies d’enregistrements dont il a déjà connaissance. Cela aussi est pertinent.
Tous les enregistrements uniques signalés au NCMEC ne montrent pas des violences à l’encontre d’enfants. Les 85 millions de représentations signalées par le NCMEC comprennent également des sextos consensuels, par exemple. Le nombre de représentations d’abus signalées au NCMEC en 2021 était de 1,4 million.
L’Union européenne reçoit 7 % des signalements du NCMEC dans le monde.
En outre, même sur Facebook, où l’analyse des conversations est depuis longtemps utilisé de manière volontaire, les chiffres relatifs à la diffusion de matériel abusif continuent d’augmenter. L’analyse automatisée des conversations n’est donc pas une solution.
Le fait que les algorithmes d’analyse automatisée des conversations implémentés volontaires par les grands opérateurs américains aient signalé plus de CSEM n’indique pas comment la quantité de CSEM a évolué dans l’ensemble. La configuration même des algorithmes a un impact important sur le nombre de signalements. En outre, cette augmentation montre que la circulation des CSEM ne peut pas être contrôlée au moyen d’un système de surveillance des conversations.
7 % des signalements du NCMEC sont adressés à l’Union européenne. Par ailleurs, les services de police européens, tels que Europol et le BKA, ne signalent sciemment pas les contenus abusifs aux services de stockage pour qu’ils soient retirés, de sorte que la quantité de contenus stockés ici ne peut pas diminuer.
Le signalement a été établi par un fournisseur de services de stockage dans le cloud, et non par un fournisseur de services de communication. Pour surveiller le stockage cloud, il n’est pas nécessaire d’imposer la surveillance des communications de chacun. Si l’on veut attraper les auteurs de délits en ligne liés à des contenus pédopornographiques, il faut utiliser des “honeypots” ou d’autres méthodes qui ne nécessitent pas de surveiller les communications de l’ensemble de la population.
Les fournisseurs de services d’hébergement (hébergeurs de fichiers, clouds) et les opérateurs de réseaux sociaux seront autorisés à poursuivre l’analyse automatisée après l’expiration de l’exemption à ePrivacy. Pour les opérateurs de services de communication, le règlement implémentant l’analyse automatisée volontaire [Chat Control 1.0] pourrait être prolongé sans exiger que tous les fournisseurs y adhèrent.
Les filtres anti-spam ou anti-logiciels malveillants ne divulguent pas le contenu des communications privées à des tiers et n’entraînent pas le signalement de personnes innocentes. Ils n’entraînent pas la suppression ou le blocage à long terme de profils sur les réseaux sociaux ou les services en ligne.
Compte tenu du nombre ingérable de messages, même un faible taux d’erreur se traduit par d’innombrables faux positifs qui peuvent dépasser de loin le nombre de messages corrects. Même avec un taux de réussite de 99 %, cela signifie que sur les 100 milliards de messages envoyés quotidiennement via Whatsapp, 1 milliard (c’est-à-dire 1 000 000 000) de faux positifs devraient être vérifiés. Et ce, chaque jour et que pour cette seule plateforme. La “charge de l’examen humain” qui pèserait sur les services de police serait immense, alors que l’arriéré et la surcharge de ressources jouent déjà en leur défaveur.
Par ailleurs, une demande d’accès à l’information par l’ex-député européen Felix Reda a révélé que ces affirmations sur la précision des technologies de détection proviennent de l’industrie-même, de ceux qui ont un intérêt direct dans ces affirmations parce qu’ils veulent vous vendre une technologie de détection (Thorn, Microsoft). Ils refusent de soumettre leur technologie à des tests indépendants et nous ne devrions pas prendre leurs affirmations pour argent comptant.
Les partisans de cette mesure affirment que la surveillance aveugle des messageries facilite les poursuites contre l’exploitation sexuelle des enfants. Toutefois, cet argument est controversé, même parmi les victimes d’abus pédosexuels. En fait, la surveillance des messageries peut nuire aux victimes et aux victimes potentielles de l’exploitation sexuelle :
Actuellement, les capacités des services de police sont tellement insuffisantes qu’il faut souvent des mois, voire des années, pour suivre les pistes et analyser les données collectées. Le contenu connu n’est souvent ni analysé ni supprimé. Les auteurs d’abus ne partagent pas leurs contenus via Facebook ou d’autres canaux similaires, mais sur le darknet. Pour réellement traquer les auteurs et les producteurs, la police doit travailler sous couverture au lieu de gaspiller des capacités limitées en vérifiant des signalements de machines souvent non pertinents. Il est également essentiel de renforcer les unités d’enquête responsables en termes de personnel et de ressources financières, afin de garantir des enquêtes à long terme, approfondies et durables. Il convient d’élaborer et de respecter des normes et des lignes directrices fiables pour le traitement policier des enquêtes sur les abus pédosexuels.
Au lieu d’essayer de contenir par des moyens techniques inefficaces la diffusion de contenu d’exploitation déjà publié, tous les efforts doivent se concentrer sur la prévention de ces enregistrements en premier lieu. La prévention et la formation jouent un rôle essentiel, car la grande majorité des cas d’abus ne sont jamais connus. Les organisations de protection des victimes souffrent souvent d’un financement instable.
L’enseignement de la culture numérique dès le plus jeune âge est un élément essentiel de la protection des enfants et des jeunes en ligne. Les enfants eux-mêmes doivent avoir les connaissances et les outils nécessaires pour naviguer sur Internet en toute sécurité. Ils doivent être informés des dangers qui peuvent les guetter en ligne et apprendre à reconnaître et à remettre en question les pratiques de corruption de mineurs. Cela pourrait se faire, par exemple, par le biais de programmes ciblés dans les écoles et les centres de formation, dans lesquels du personnel formé transmettrait des connaissances et mènerait des discussions. Les enfants doivent apprendre à s’exprimer, à réagir et à signaler les abus, même si ceux-ci proviennent de leur sphère de confiance (c’est-à-dire de personnes proches d’eux ou d’autres personnes qu’ils connaissent et en qui ils ont confiance), ce qui est souvent le cas. Ils doivent également avoir accès à des canaux sûrs, accessibles et adaptés à leur âge pour dénoncer sans crainte les abus dont ils sont victimes.
“Les gouvernements qui cherchent à limiter le chiffrement n’ont souvent pas réussi à démontrer que les restrictions qu’ils imposeraient sont nécessaires pour répondre à un intérêt légitime particulier, compte tenu de la disponibilité de divers autres outils et approches qui fournissent les informations nécessaires à des fins spécifiques d’application de la loi ou à d’autres fins légitimes. Ces mesures alternatives comprennent l’amélioration de la police traditionnelle et l’augmentation de ses ressources, les opérations d’infiltration, l’analyse des métadonnées et le renforcement de la coopération policière internationale”.
“Toute surveillance numérique des enfants, ainsi que tout traitement automatisé de données à caractère personnel qui y est associé, devrait respecter le droit de l’enfant à la vie privée et ne devrait pas être effectuée de manière systématique, sans discernement ou à l’insu de l’enfant…”
“nous suggérons que la Commission donne la priorité à ce travail non technique, et à un retrait plus rapide des sites web en infraction, plutôt qu’au filtrage côté client […]”
“En raison de l’absence d’analyse d’impact accompagnant la proposition, la Commission doit encore démontrer que les mesures envisagées par la proposition sont strictement nécessaires, efficaces et proportionnées pour atteindre l’objectif visé.”
“En tant que survivant d’abus, je (et des millions d’autres survivants à travers le monde) compte sur des communications confidentielles pour trouver du soutien et dénoncer les crimes dont nous sommes victimes. Supprimer nos droits à la vie privée et à la confidentialité, c’est nous soumettre à d’autres blessures et franchement, nous avons assez souffert. […] peu importe les mesures que nous prenons pour retrouver les agresseurs, peu importe le nombre de libertés ou de droits constitutionnels que nous détruisons pour atteindre cet objectif – cela n’empêchera PAS les enfants d’être victimes d’abus, cela ne fera qu’enfoncer davantage les abus dans la clandestinité, les rendre de plus en plus difficiles à détecter et, en fin de compte, faire en sorte que davantage d’enfants soient victimes d’abus”.
“Utiliser le voile de la moralité et le prétexte de la protection des plus vulnérables et des plus aimés dans nos sociétés pour introduire cette initiative potentiellement monstrueuse est méprisable.”
“En tant que victime de violences sexuelles, il est particulièrement important pour moi qu’une communication sécurisée soit possible, par exemple dans les groupes d’entraide et avec les thérapeutes. Si le chiffrement est cassé, cela affaiblit également les possibilités pour les personnes affectées par les abus pédosexuels de chercher de l’aide”.
“Ayant moi-même été victime de violences sexuelles lors de mon enfance je suis convaincu que la seule manière d’avancer sur le sujet est l’éducation. La surveillance généralisée des communication n’aidera en rien les enfants à ne plus subir ces violences inacceptables.”
“En pratique, cela signifie qu’ils mettraient des entreprises privées en charge d’une question que les autorités publiques devraient traiter”
“L’évaluation des faits liés aux abus pédosexuels fait partie du domaine de responsabilité de la profession juridique. Par conséquent, les communications échangées entre les avocats et les clients contiendront souvent des mots-clés pertinents. […] Selon les propositions de la Commission, il est à craindre que dans toutes les constellations susmentionnées, il y ait régulièrement une violation de la confidentialité en raison de l’utilisation inévitable de termes pertinents.”
“Je n’avais pas d’outils de communication confidentiels lorsque j’ai été violé ; toutes mes communications étaient surveillées par mes agresseurs – je ne pouvais rien faire, je n’avais aucune confiance. Je ne peux m’empêcher de me demander à quel point ma vie aurait été différente si j’avais eu accès à ces technologies modernes. [Le vote prévu sur la dérogation au règlement e-Privacy] rendra les abus plus difficiles à détecter, empêchera les groupes de soutien d’aider les victimes d’abus et DETRUIRA DES VIES.
“Une surveillance généralisée et non provoquée des canaux de communication numériques n’est ni proportionnée ni nécessaire pour détecter la maltraitance des enfants en ligne. La lutte contre la violence pédosexualle doit faire l’objet de mesures ciblées et spécifiques. Le travail d’enquête incombe aux autorités chargées de l’application de la loi et ne doit pas être confié à des opérateurs privés de services de messagerie”.
“Comme pour d’autres types de surveillance de contenu (que ce soit sur des plateformes comme YouTube ou dans les communications privées), le fait de scanner tout ce qui vient de tout le monde, tout le temps crée d’énormes risques de conduire à une surveillance de masse en échouant au test de nécessité et de proportionnalité. En outre, cela crée une pente glissante où nous commençons à surveiller pour des cas moins nuisibles (droit d’auteur), puis nous passons à des questions plus difficiles (abus sexuels sur enfant, terrorisme) et avant que vous ne réalisiez ce qui s’est passé, le fait de tout surveiller tout le temps devient la nouvelle norme”.
“Le DAV est explicitement en faveur de la lutte contre la préparation et la commission d’abus pédosexuels et leur diffusion via Internet par des mesures efficaces au niveau de l’UE. Cependant, le règlement provisoire proposé par la Commission permettrait des atteintes manifestement disproportionnées aux droits fondamentaux des utilisateurs de services de communication basés sur l’internet. En outre, le règlement provisoire proposé ne prévoit pas de garanties procédurales suffisantes pour les personnes concernées. C’est pourquoi la proposition législative doit être rejetée dans son ensemble.
“Les résultats de recherche positifs avec divulgation ultérieure à des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux seraient redoutés non seulement par les accusés, mais surtout par les victimes d’abus pédosexuels. Dans ce contexte, la confidentialité absolue du conseil juridique est indispensable dans l’intérêt des victimes, en particulier dans ces affaires qui sont souvent empreintes de honte. Dans ces cas en particulier, le client doit conserver le pouvoir de décider quel contenu du mandat peut être divulgué à qui. Dans le cas contraire, il est à craindre que les victimes d’abus pédosexuels ne fassent pas appel à un conseil juridique”.
“Dans le cadre de l’initiative “Lutte contre les abus pédosexuels : détection, retrait et signalement des contenus illicites”, l’Union européenne prévoit d’abolir la confidentialité numérique de la correspondance. Afin de détecter automatiquement les contenus illicites, tous les messages privés seront à l’avenir passés au crible. Cette mesure devrait également s’appliquer aux contenus qui ont été protégés jusqu’à présent par un chiffrement de bout en bout performant. Si cette initiative est mise en œuvre selon le plan actuel, elle portera une atteinte considérable à nos idéaux européens et aux fondements indiscutables de notre démocratie, à savoir la liberté d’expression et la protection de la vie privée […]. L’initiative porterait également gravement atteinte à l’autonomie stratégique de l’Europe et donc aux entreprises basées dans l’UE.
Les experts de la police et du monde universitaire sont plutôt critiques à l’égard du projet de l’UE : d’une part, ils craignent de nombreux faux signalements des scanners et, d’autre part, une fonction d’alibi de la loi. Daniel Kretzschmar, porte-parole du conseil fédéral de l’association des enquêteurs criminels allemands, déclare que la lutte contre les contenus pédosexuels est “extrêmement importante” pour son association. Il est néanmoins sceptique : des personnes innocentes pourraient facilement devenir le point de mire des enquêtes. En même temps, dit-il, privatiser ces enquêtes d’initiative signifie “rendre les forces de l’ordre dépendantes de ces entreprises, alors qu’il s’agit en fait d’une tâche étatique et souveraine”. “
Thomas-Gabriel Rüdiger, directeur de l’Institut de cybercriminologie de l’Université de police de Brandebourg, est également assez critique à l’égard du projet de l’UE. “En fin de compte, il est probable qu’il impactera à nouveau principalement les mineurs”, a-t-il déclaré à WELT. M. Rüdiger se réfère aux chiffres des statistiques criminelles, selon lesquels 43 % des délits enregistrés dans le domaine des contenus pédopornographiques seraient imputables aux enfants et aux adolescents eux-mêmes. C’est le cas, par exemple, de ce que l’on appelle le “sexting” et la “pornographie de cour d’école”, lorsque des jeunes de 13 et 14 ans s’envoient des photos obscènes.
Les vrais auteurs, ceux que l’on veut réellement attraper, préfèrent probablement ne pas l’être. “Ils sont conscients de ce qu’ils ont fait et utilisent des alternatives. Il est probable que les clés USB et autres supports de données seront de nouveau de plus en plus utilisés”, poursuit M. Rüdiger.
“Conformément à la législation de l’UE en matière de droits fondamentaux, la surveillance ou l’interception de communications privées ou de leurs métadonnées dans le but de détecter, d’enquêter ou de poursuivre le CSAM en ligne doit être limitée aux véritables suspects à l’encontre desquels il existe des soupçons raisonnables, doit être dûment et spécifiquement justifiée, et doit respecter les règles nationales et européennes en matière de police, de procédure régulière, de bonne administration, de non-discrimination et de garanties des droits fondamentaux.”
A l’approche de la proposition officielle qui sera présentée plus tard dans l’année, nous demandons instamment à tous les commissaires européens de ne pas oublier leurs responsabilités en matière de droits de l’homme et de veiller à ce qu’une proposition qui menace le cœur même du droit des personnes à la vie privée, et la pierre angulaire de la société démocratique, ne soit pas mise en avant.
“De l’avis de nos experts, universitaires et professionnels de l’informatique, tous les efforts visant à intercepter et à surveiller de manière approfondie les communications numériques via l’analyse côté client ont un impact négatif considérable sur la sécurité informatique de millions d’utilisateurs d’Internet et d’entreprises en Europe. Par conséquent, le droit européen à une communication sécurisée et à un chiffrement efficace pour tous doit devenir une norme.
Connectée depuis 5 ans au réseau radio de SCANI, la grange de Beauvais située non loin de Venouse vient d’être fibrée ! Mais ça n’a pas été de tout repos.
En février 2022, Yconik, qui gère le déploiement de la fibre dans le secteur, indique à SCANI qu’il est possible de fibrer le lieu. Ni une ni deux, nous passons commande (enfin, on a tout de même dû attendre deux mois).
Le jour J, comme à notre habitude, nous nous rendons sur place en synchronisation avec la personne qui va effectuer le tirage du câble optique (on n’aime pas trop laisser nos membres seuls face à un sous-traitant, même si jusqu’à présent ils ont plutôt très bien bossé) … Et on attends … deux heures. Avant d’apprendre que l’opération est annulée pour cause de … trop de câble à installer.
Rien d’étonnant, en effet, puisque la première boite de raccordement fibre est située à Venouse, à plus de 1200 mètres de là.
Suivront quelques discussions avec les gens de l’infrastructure chez Yconik et au département puis, au bout de quelques semaines, plus rien. Aux dernières nouvelles, il fallait « attendre un devis ». En clair, dans 98% des cas, c’est géré et financé, mais pour eux, il faudra sortir le chéquier.
Et puis surprise, le 24 mai 2023, sans qu’on n’ait d’autres contacts ni qu’on nous demande d’envoyer des sous, nos outils internes s’agitent à propos de la connexion de la grange de Beauvais. Deux messages contradictoires indiquent, à quelques minutes d’intervalle : « il faut patienter, 1200 mètres, c’est très long », puis « rendez-vous vendredi 26 mai pour l’installation ! »
Ni une ni deux, on saute sur nos cartes pour découvrir, ô magie, qu’un câble a été tiré entre Venouse et la grange et qu’une nouvelle boite a été installée juste devant en novembre 2022.
Que s’est-il passé entre novembre 2022 et mai 2023 ? nul ne le sait.
Une nouvelle vie commence donc pour les débits internet du lieu qui vont, une nouvelle fois, drastiquement augmenter, on en profitera d’ailleurs pour déployer un peu plus de points d’accès wifi pour permettre aux (parfois nombreux) visiteurs de se connecter si besoin
Mais surtout, on va conserver l’ancienne infrastructure radio, les 1200 mètres ayant été couverts par un câble aérien en lisière de forêt, et à en juger par l’état de l’ancien câble téléphonique, déjà réparé de nombreuses fois, on s’attend à de multiples coupures de fibre lors des inévitables chutes d’arbre qui viendront à l’avenir.
On profite de ce message pour indiquer que la grange recherche un FabManager. Si ça vous parle, un tour sur leur site s’impose !
La semaine dernière, le relais principal du Florentinois, situé dans l’ancien téléport câble de Saint-Florentin, battait un peu de l’aile.
Le jour de l’ascension, il s’est carrément envolé. Vers midi, plus de son, plus d’image … et une cinquantaine de membres de SCANI sur le carreau.
Une petite promenade sur le haut de la crête s’imposait donc. Après avoir commencé par les vérifications d’usage, force est de constater qu’il n’y a tout simplement plus d’électricité dans le local technique qui alimente le relais.
Direction donc le coffret du compteur électrique pour voir si, lui, a du courant. Et il en a. Mais par contre, il a mis sa sortie en sécurité :
Quand un compteur Linky indique « Surtension amont, tel dépannage », on sait déjà qu’on va pas passer une après midi rigolote.
On passe donc un coup de fil aux copains d’Enedis, en charge de gérer le réseau (pas la peine de leur téléphoner parce que votre facture est trop cher ou qu’il manque une prise dans la cuisine, eux, ils ne gèrent que la technique jusqu’au compteur et avant).
Au bout de moins d’une minute (un jour férié !), on tombe sur une personne fort sympathique qui prends note du problème et nous envoi un agent d’astreinte.
Il est sur place moins d’une heure après et commence les investigations.
En effet, il n’y a eu aucune surtension dans le secteur (en tout cas aucun compteur du coin ne l’a remonté), il soupçonne donc une invasion de bestiole ou un truc mal serré quelque part.
Après avoir démonté tout ce qu’il était possible de démonter et testé le courant à tous les points possibles et imaginables, il fini par conclure que c’est le compteur qui est mort et entreprends donc de le changer.
C’est à ce moment précis qu’on a trouvé pourquoi ça n’allait pas :
Elles étaient cachées derrière et dedans, mais totalement invisible dans le boîtier.
90 minutes après son arrivée, le relais était de nouveau alimenté et le nouveau compteur a eu droit à un traitement spécial à base de graisse pour boucher tous les endroits par lesquels nos amis les fourmis pourraient rentrer.
Dans la bataille, nous avons tout de même perdu un serveur sur place, mais rien de bien grave, il fait partie d’un groupe de 4 machines qui ont toutes la même mission (resolver DNS pour les plus technophiles d’entre vous) et les 3 restantes, situées ailleurs dans l’Yonne, ont récupéré la charge de travail instantanément.
Dans le jargon Franciliens.net, un « glou » est un moment de convivialité qui s’adresse à toute personne qui le souhaite, adhérent⋅e ou pas, membre actif de l’association ou simplement curieux⋅se des FAI associatifs. C’est un moment sympathique pour poser des questions, ou alors simplement rencontrer des personnes intéressées par l’Internet libre et discuter sans cadre particulier.
Nous vous invitons tou·te·s le jeudi 25 mai 2023 à partir de 18 h 30 à la Kunda, 46 rue Jules Lagaisse, 94400 Vitry-sur-Seine. Le lieu est accessible directement par le tramway T9 arrêt Beethoven-Concorde (qui part de Porte de Choisy), ou par 10 minutes de marche depuis l’arrêt Villejuif Paul Vaillant Couturier du métro 7. Un numéro de téléphone de contact sera affiché sur la porte (à utiliser de préférence), ainsi qu’une sonnette pour les personnes ne souhaitant pas faire usage de téléphone.
L’entrée et les consommations seront gratuites ou à prix libre afin que chacun·e puisse participer indépendamment de ses moyens. Seront à disposition de la nourriture et des boissons sans alcool ; nous vous encourageons à ramener de quoi grignoter et/ou des boissons (alcoolisées ou non : le glou n’interdit ni n’encourage la consommation d’alcool), selon la technique ancestrale de l’auberge espagnole.
Venez si vous vous intéressez aux fournisseurs d’accès à Internet autogérés, si vous voulez vérifier que les gens qui font ça sont des êtres de chair et d’os ; ou simplement si vous voulez boire, discuter et refaire le monde avec nous.
Le lieu qui nous accueille cette fois-ci est un squat, c’est à dire un espace d’habitation laissé à l’abandon et réquisitionné par des personnes précaires. Nous vous demandons donc d’être de respecter les quelques règles encadrant cet espace, en veillant notamment au ménage après notre départ, et au bruit passé minuit.
Fidèles au poste, nous ne serons pas présents au couronnement de Georges III, mais à La Villette au PSL du 6 mai 2023 pour accueillir les curieux·ses des Fournisseurs d’Accès Internet citoyens, discuter neutralité du net, protection de la vie privée, données personnelles, et bien sûr auto-hébergement en présentant et aidant à l’installation de briques internet.
Venez nous rencontrer !
Samedi 6 mai 2023, de 14 h à 18 h
À la Cité des sciences et de l’industrie (au Carrefour numérique² à l’étage −1)
30, Avenue Corentin Cariou — 75 019 Paris
Métro Porte de la Villette
Inscription nécessaire ! Prix libre (donc gratuit si vous voulez :) )
https://minimes.space/evenement/faq-internet-numerique/
Salut !
Si tu te demandes... :
"Comment ça marche Google ?", "Pourquoi on dit logiciel libre ?", "Il vaut mieux que j'utilise Tor ou un VPN ? Et puis d'ailleurs c'est quoi un VPN ?", "Par où ça passe internet pour arriver chez moi ?", "À quoi ça sert les cookies ?", "C'est quoi linux ?", "Internet, c'est politique ?", "Est-ce que gmail peut lire mes mails ?", et tant d'autres....
On part de vos questions. On essaie d'y répondre.
le Jeudi 25 mai 2023 à 18h45 à 21h au couvent des Minimes (1 Rue du Vieux Temple à Grenoble).
Gresille (www.gresille.org) et Rézine (www.rezine.org) proposent un temps d'échange sur le sujet. On part de vos questions. On essaie d'y répondre. Se veut accessible à tout-e-s.
C'est gratuit, et il y aura des petites choses à manger (du pain, des tartinades, du fromage).
Les bénévoles de Gresille et de Rézine
ChatControl est projet de loi adopté en 2021 qui légalise le fait de fouiller dans les conversations des utilisateurs et leurs fichiers stockés en ligne sans mandat, sans motifs, de manière automatisé ou non.
En gros, des services comme Facebook Messenger, Gmail ou les conversations sur le t’chat Xbox peuvent utiliser des programmes qui scannent en temps réel vos conversations et vos fichiers pour trouver d’éventuels contenus suspects.
Dans le cas où le programme trouve du contenu suspect, il le transmet aux autorités ou aux administrateurs du service qui peuvent alors venir fouiller à leur tour vos conversations et vos fichiers, tout cela sans vous avertir.
ChatControl v2 est une proposition de règlement apparu en mai 2022 qui veut rendre obligatoire cette fouille même sur les messageries chiffrées. Si cette loi passe, on se demande bien à quoi le chiffrement servira.
L’argument principal de cette loi est la lutte contre la pédopornographie, ces programmes d’analyse n’étant pas tout à fait au point ( environ 80% d’erreurs ), vos conversation avec des échanges de photos intimes pourront être un motif pour fouiller dans vos affaires. Une simple photo médicale peut amener la police chez vous.
En voulant imposer la vérification de l’âge des utilisateurs, la loi pourrait entraîner la fin de l’anonymat pour les applications de messagerie.
Encore plus grave : cette loi pourrait mettre en danger des personnes exerçant une profession (journalistes, avocats, activistes, lanceurs d’alertes) où la confidentialité et l’anonymat des conversations sont essentielles pour leur survie. Les utilisateurs·rices faisant partie de groupes marginalisés en ont tout autant besoin.
Le shadow-rapporteur Patrick Beyer suit de près le dossier, son site est un endroit où trouver des ressources et des informations sur l’avancement de ce projet de loi :
https://www.patrick-breyer.de/en/posts/chat-control/
Après la fin du dépôt des amendements en mai, l’article sera soumis au vote à la fin de cette année.
Depuis les premier téléphones mobiles conçus par le russe Leonid Ivanovich Kupriyanovich en 1957, la radiotéléphonie s'est extrêmement développée au point de devenir un des principaux moyens d'accès à Internet. Que ce soit avec les technologies dites de 3G 4G ou 5G, l'accès Internet ne correspondaient pas jusqu'alors, aux principes d'un Internet défini par la charte de notre fédération. D'autre part l'accès à ces offres sont longtemps restées inaccessibles pour de petits opérateurs comme nous: impossible, vous perdez votre temps ou bande de rêveurs, nous disait-on !
Après près de deux ans de travail, nous sommes fiers et heureux de vous annoncer la possibilité d'une offre Internet via les données mobiles (3G 4G 5G) chez Aquilenet ! Soit avec une carte SIM que nous délivrons avec une adresse IPv4 fixe et un accès Internet respectant la neutralité du net.
Dans la pratique, nous avons maintenant une livraison du réseau mobile Orange via l'opérateur Netwo sur notre porte de collecte à Paris. Netwo a développé une passerelle nous permettant d'accéder au réseau mobile, cet opérateur dynamique a été attentif à nos besoins et a adapté son offre commerciale pour qu'une association comme Aquilenet puisse accéder à ses offres.
Nous avons procédé à une période de tests avec 15 membres de notre fédération intéressés et nous avons pu remonter des bugs d'implémentations logicielles qui ont été corrigés côté Netwo ce qui profitera à leur futurs clients. Voila un bel échange, merci Iga et toute l'équipe !
Voici un schéma mis à jour issu du précédent article "Dis Aquilenet, dessine-moi un réseau d'un fournisseur d'accès Internet associatif" mis à jour avec la collecte mobile.
PS: l'opérateur Netwo nous permet aussi d'accéder à de très nombreuses portes de collectes FTTH ce qui améliore notre couverture avec notre fédération, nous reviendrons dessus dans un autre article.
Fidèles au poste, nous serons à La Villette au PSL du 1er avril 2023 pour accueillir les curieux·ses des Fournisseurs d’Accès Internet citoyens, discuter neutralité du net, protection de la vie privée, données personnelles, et bien sûr auto-hébergement en présentant et aidant à l’installation de briques internet.
Venez nous rencontrer !
Samedi 1er avril 2023, de 14 h à 18 h
À la Cité des sciences et de l’industrie (au Carrefour numérique² à l’étage −1)
30, Avenue Corentin Cariou — 75 019 Paris
Métro Porte de la Villette
Si vous voulez participer au before et/ou à l’after, toutes les infos sont ici :
https://premier-samedi.org/
NDLR: Ceci n’est pas un poisson d’avril nous serons bien présent·e·s.
Dimanche prochain votre association Franciliens.net organise son Assemblée Générale Ordinaire. Dimanche 02 avril 2023 à 10h00 à « La Générale »* coordonnées plus bas.
Les décisions relevant d’une Assemblée Générale Ordinaire, comme l’élection du nouveau bureau, seront prises lors de cette AGO. Elle sera suivie d’échanges, discussions sur les thèmes de l’association.
Ordre du jour :
10h00 – Accueil des adhérents
10h30 – Rapport moral du président
11h30 – Rapport financier du trésorier
12h30 – Déjeuner sur place, vous pouvez ramener des choses à partager et une cuisine sera à disposition.
14h00 – Vote des motions d’orientations
15h00 – Élection du nouveau bureau
16h00 – Vie de l’association
Les personnes souhaitant se porter candidates pour faire partie du bureau sont également invitées à contacter rapidement par e-mail à bureau AT listes.franciliens.net.
Les personnes souhaitant porter des motions au vote pour l’orientation de l’association peuvent déposer celles-ci par e-mail au bureau.
Aussi, nous rappelons que seuls les membres à jour de cotisation, et membre depuis 1 an, ont le droit de vote. En cas de doute, vérifiez l’état de votre cotisation en écrivant à tresoriers AT listes.franciliens.net . Il sera aussi possible de vérifier et régler sa cotisation sur place.
L’AG est le moment le plus fort de la vie de notre association : la participation est un signe d’implication dans sa vie ! En cas d’absence, nous vous encourageons à donner procuration à un autre membre. Pour cela, envoyez un message au bureau afin de désigner votre représentant après vous être assuré de sa présence à l’AG.
Dans le cas ou vous ne pourriez pas être sur place dimanche, nous partagerons un lien de vidéo conférence le jour même pour pouvoir suivre à distance.
* La Générale
39, rue Gassendi 75014 Paris
https://www.lagenerale.fr
https://www.openstreetmap.org/node/2996094549#map=19/48.83288/2.32539
Fidèles au poste, nous serons à La Villette au PSL du 4 mars 2023 pour accueillir les curieux·ses des Fournisseurs d’Accès Internet citoyens, discuter neutralité du net, protection de la vie privée, données personnelles, et bien sûr auto-hébergement en présentant et aidant à l’installation de briques internet.
Venez nous rencontrer !
Samedi 4 mars 2023, de 14 h à 18 h
À la Cité des sciences et de l’industrie (au Carrefour numérique² à l’étage −1)
30, Avenue Corentin Cariou — 75 019 Paris
Métro Porte de la Villette
Si vous voulez participer au before et/ou à l’after, toutes les infos sont ici :
https://premier-samedi.org/
Nous nous sommes réunis pour notre assemblée générale annuelle (2023) où nous étions 40 d'après les observateurs et nous avons pu constater que l'association est en bonne santé et continue à grandir !
Le commun que nous maintenons grâce à l'aide des bénévoles actifs de l'association nous permet de continuer à proposer des accès Internet à 200% en cohérence avec l'éthique que nous avions défini avec notre fédération de fournisseurs d'accès Internet associatifs.
Au programme 2023, vous verrez la concrétisation de nos travaux des deux années précédentes: des offres de données mobiles et encore plus d'offres fibre FTTH
Une compte rendu de cette AG est sur cette page: https://atelier.aquilenet.fr/projects/aquilenet/wiki/AG20230222
A bientôt pour de nouvelles aventures.
La réunion Franciliens.net de janvier aura lieu le mardi 28 février à 19 h 30, dans les locaux d’Easter Eggs (elle sera également accessible à distance en audioconférence).
Pour rappel, ces réunions sont ouvertes à toute personne, adhérente ou non, qui s’intéresse à la vie de l’association.
Vous pourrez donc venir nous retrouver au :
44 rue de l’ouest, Paris 14e ; numéro 8 dans la cour
http://www.openstreetmap.org/node/4564193310#map=19/48.83680/2.31923
Sur place, vous pouvez utiliser l’interphone en sonnant à « April », ou frapper directement à la fenêtre.
La réunion sera également accessible en audioconférence (comme d’habitude, nous utiliserons le serveur mumble de l’April (instructions de connexion ici : https://www.chapril.org/mumble).
En cas de difficultés à nous trouver ou à vous connecter à mumble, n’hésitez pas à faire signe sur le canal XMPP (ou par courriel au bureau, ou sur IRC), et nous trouverons une solution pour que vous puissiez participer.
2022 a été l’année ou SCANI a finalisé le déploiement de son propre réseau fibre dans et autour de Joigny. Pour rappel, ce déploiement s’inscrit dans le cadre du projet Racine qui, si le coeur vous en dit, est encore à la recherche de participations financières.
Le projet consiste à installer des câbles dans les sous-sols et sur les poteaux déjà disponibles afin de :
Le principe de ce réseau est relativement simple : un câble fibre optique est constitué de tubes contenant généralement 6 ou 12 fibres chacun.
Nous avons choisi un principe simple : une armoire = un tube de 6 et un bâtiment = une fibre unique sur un tube de 6. Sur la photo ci-contre on trouve 4 tubes de 6 fibres chacun.
Au cœur du réseau, on se retrouve donc avec de nombreux tubes, ce qui a mené, sur un tronçon, à installer un câble de 24 tubes. Si vous avez bien compté, cela correspond donc à 144 fibres.
Pour installer un câble dans les infrastructures existantes, c’est relativement simple (on simplifie un peu, les puristes du GCBLO nous excuseront) :
Évidemment, tout ça ne se fait pas le même jour et une fois le câble installé on ne s’en sert généralement pas immédiatement. Dans le cas présent, il s’est passé quelques semaines (5) entre le gros de la pose du câble et l’allumage de la lumière.
Et là … C’est le drame ! (à lire de préférence avec un fond musical angoissant)
La lumière qu’on envoyait d’un côté n’arrivait pas de l’autre côté. Sur aucune des 144 fibres du câble. Pas besoin d’être devin, le câble est coupé quelque part. Comme cette section du réseau est globalement assez courte (moins d’un kilomètre) et que nous étions équipés en mode BTP, on est allé voir directement dans les chambres plutôt que d’essayer de déterminer la longueur de câble avant la coupure.
10 minutes plus tard, nous étions à peu près au milieu de la section concernée, dans une chambre plafonnée, et force est de constater que notre câble … n’est pas là. Donc non seulement, il a été coupé, mais en prime, il en manque un morceau.
On fait donc deux équipes : en partant de cette chambre, chaque équipe part dans un sens à la recherche des chambres ou on trouvera notre bout de câble coupé.C’est rapide et facile : tous les câbles ayant des étiquette, on ouvre une chambre, on regarde tous les câbles de gros diamètre, on vérifie les étiquettes et on fini par trouver.
Il manque 450 mètres de notre câble et il a été coupé fort proprement à raz des fourreaux de chaque côté.
On note aussi qu’un autre câble a été posé entre temps, un 288 fibres appartenant au réseau en cours de déploiement par le département, peu ou prou sur le même trajet que le nôtre (en tout cas dans la partie coupée).
Deux familles d’hypothèses : Le vol/vandalisme volontaire ou la bêtise fortuite.
Premier scénario : un crétin a ouvert 6 ou 7 chambres (dont deux plafonnées, en gros, l’équivalent d’un appartement d’étudiant parisien sous le trottoir, qui nécessitent un outillage assez imposant et qu’on ne trouve pas chez bricomarché), décroché notre câble, l’a coupé aux deux bouts, l’a sorti de là en tirant dessus comme un dingue (on parle d’une section de quasiment un demi kilomètre, soit un bon 70 ou 80kg de câble au bas mot) et s’est barré avec. Le tout en pleine rue sur un axe relativement important d’une ville de 10000 habitants.
Ça n’a aucune vraisemblance que ce soit du vandalisme ou du vol, d’une part parce que tant qu’à se faire chier en faisant ça, autant couper du câble cuivre, ça a une valeur marchande bien plus élevée, et l’hypothèse d’un vandalisme ciblant particulièrement SCANI ne tient pas non plus la route puisque nous avions, sur une partie de ce trajet, un autre câble clairement étiqueté qui lui n’a pas bougé et que ça n’avait aucun sens de sortir le morceau coupé.
Comme on connaît bien la théorie du rasoir de Hanlon, on a tendance à ne pas attribuer à la malveillance ce que la bêtise seule suffit à expliquer, et on est donc persuadé que ce câble partiellement disparu a juste été coupé par un gars qui pensait bien faire.
Par exemple, quelqu’un qui s’imaginait que seul le département était entrain d’installer de la fibre dans Joigny à ce moment là et que donc, ce câble 144 fibre qui était là, avec des étiquettes blanches comme celle du département, c’était une bourde d’un de ses collègues puisque sur son plan c’était écrit qu’il fallait installer un 288 fibre, et qu’il a donc tout bêtement coupé notre câble pour s’en servir pour tirer le sien et s’est arrêté quand il s’est rendu compte de la bêtise.
Bien évidemment, SCANI est allé déposer une plainte auprès de la Gendarmerie. Grand moment de solitude quand la personne qui nous a reçu a tenté de qualifier l’objet de la plainte .. Elle a finalement décidé que nous venions nous plaindre d’un vol de câble … plainte qui a été classée sans suite, faute de pouvoir « identifier l’auteur du vol », malgré nos explications détaillées …
On sait qu’il y avait de nombreux sous-traitants intervenant sur le réseau dans Joigny à cette époque là … mais un peu de recherche et un tirage d’oreille auraient été bienvenus.
Non pas que ce bout de câble ait une grande valeur financière (tout de même pas loin de 2000 € de matériel à racheter et 2 jours de boulot à plusieurs pour réparer), mais on aurait surtout aimé que les « coupables » soient au moins au courant qu’ils avaient fait une bourde afin d’éviter que ça ne se reproduise ailleurs.
On vous parlera peut être prochainement de l’infâme bordel qu’on trouve dans ces fameuses chambres. C’est parfois pire que celle d’un ado de 16 ans
Fidèles au poste, nous serons à La Villette au PSL du 4 février 2023 pour accueillir les curieux·ses des Fournisseurs d’Accès Internet citoyens, discuter neutralité du net, protection de la vie privée, données personnelles, et bien sûr auto-hébergement en présentant et aidant à l’installation de briques internet.
Venez nous rencontrer !
Samedi 4 février 2023, de 14 h à 18 h
À la Cité des sciences et de l’industrie (au Carrefour numérique² à l’étage −1)
30, Avenue Corentin Cariou — 75 019 Paris
Métro Porte de la Villette
Si vous voulez participer au before et/ou à l’after, toutes les infos sont ici :
https://premier-samedi.org/
Nous vous convions toutes et tous à un glou le jeudi 2 février, à partir de 18 h 30, au Chambertin : 38 boulevard de Bercy, Paris 12ème, métro Bercy.
Dans le jargon Franciliens.net un « glou » est un moment de convivialité qui s’adresse à toute personne qui le souhaite, adhérent⋅e ou pas, membre actif de l’association ou simplement curieux⋅se des FAI associatifs.
Venez si vous vous intéressez aux fournisseurs d’accès à Internet autogérés, si vous voulez vérifier que les gens qui font ça sont des êtres de chair et d’os ; ou simplement si vous voulez boire, discuter et refaire le monde avec eux.
Si, une fois sur place, vous ne trouvez pas les autres, vous pourrez demander des informations sur Jabber dans le canal discussion@salons.franciliens.net ou bien sur IRC irc://geeknode/franciliens.net
La réunion Franciliens.net de janvier aura lieu le jeudi 26 janvier à 19 h 30, dans les locaux d’Easter Eggs (et également accessible à distance en audioconférence).
Pour rappel, ces réunions sont ouvertes à toute personne, adhérente ou non, qui s’intéresse à la vie de l’association.
Vous pourrez donc venir dès 19 h au :
44 rue de l’ouest, Paris 14e ; numéro 8 dans la cour
http://www.openstreetmap.org/node/4564193310#map=19/48.83680/2.31923
Sur place, vous pouvez utiliser l’interphone en sonnant à « April », ou frapper directement à la fenêtre.
La réunion sera également accessible en audioconférence (comme d’habitude, nous utiliserons le serveur mumble de l’April (instructions de connexion ici : https://www.chapril.org/mumble).
En cas de difficultés à nous trouver ou à vous connecter à mumble, n’hésitez pas à faire signe sur le canal XMPP, sur IRC, par courriel au bureau, et nous trouverons une solution pour que vous puissiez participer.
Lettre ouverte proposée par la FSFE et signée par la Fédération FDN. La conception des logiciels est cruciale pour l’éco-conception et la durabilité des produits et des matériels. Les systèmes d’exploitation et services Libres permettent la réutilisation, le remaniement et l’interopérabilité des appareils. Le droit universel de choisir librement ses systèmes d’exploitation, ses logiciels et ses services est crucial pour une société numérique plus durable. À : Legislateurs de l’Union européenne
En copie : Citoyens de l’Union européenne La numérisation en cours des infrastructures et des services se présente avec un nombre continuellement croissant d’appareils électroniques qui sont connectés à Internet — que ce soit en environnement privé, public ou d’affaires. Un grand nombre de ces appareils ont besoin que plus d’énergie et de ressources naturelles soient produites que l’énergie qu’ils consomment pendant leur durée de vie complète. Et un trop grand nombre de ces appareils sont gaspillés et non réparables simplement parce que les logiciels cessent de fonctionner ou ne sont plus mis à jour. Une fois que les logiciels préinstallés conduisent les utilisateurs à cesser d’utiliser leur matériel, des modèles de propriété contraignants empêchent les utilisateurs de se permettre d’apprécier une utilisation plus longue de leurs appareils. Les restrictions vont du blocage physique du matériel, à l’obscurité technique par l’utilisation de logiciels propriétaires, et aux restrictions légales via des licences de logiciels et des contrats de licence avec l’utilisateur final. Ceci étant, les fabricants interdisent souvent la réparation, l’accès et la réutilisation de leurs appareils. Même après l’achat, les clients ne sont souvent pas réellement propriétaires de leurs appareils. Ils ne sont pas capables de faire ce qu’ils veulent avec leurs propres appareils. Si vous ne pouvez pas installer les logiciels que vous voulez sur votre propre appareil, vous n’êtes pas réellement son propriétaire. Nous, signataires de cette lettre ouverte :
C’est pourquoi nous demandons aux législateurs d’Europe de saisir l’opportunité historique en offrant une utilisation plus durable des produits et appareils électroniques avec un droit d’installer et d’exécuter tout logiciel sur tout appareil. À cette fin, nous demandons : Que les utilisateurs aient le droit de choisir librement les systèmes d’exploitation et les logiciels tournant sur leurs appareils Nos tablettes, téléphones et autres appareils connectés sont des ordinateurs à objectifs généraux. Remplacer les logiciels et les systèmes d’exploitation sur ces appareils nous permet d’étendre la durée de vie initiale d’un appareil et de profiter pleinement de nos matériels. Pour avoir la possibilité de réutiliser et remanier nos ressources de façon créative te durable, nous avons besoin du droit universel d’installer et développer tout système d’exploitation et logiciel que nous voulons sur n’importe lequel de nos appareils. Tout obstacle juridique, technique ou autre à la réutilisation de ces appareils pour tout objectif doit être interdit. Que les utilisateurs aient le droit de choisir librement les fournisseurs de services auxquels connecter leurs appareils Les utilisateurs doivent avoir le libre choix des fournisseurs offrant des services relatifs aux logiciels, ce qui signifie pouvoir utiliser l’appareil d’un fabricant avec les services d’un autre. Aujourd’hui, de nombreux appareils clients connectés sont jetés simplement parce que leurs services en ligne sont arrêtés. Le choix libre des services permet à ces appareils clients d’être réutilisés en se connectant à un autre service. Les systèmes d’exploitation et les logiciels embarqués déterminent les interactions possibles entre capteurs, modules et systèmes génériques avec leurs services en ligne connectés. Pour que les utilisateurs exercent le choix libre des services, ils doivent pouvoir utiliser l’appareil d’un fabricant avec tout service en ligne, qui peut être fourni par tout autre tiers ou par eux-mêmes. Les services connectés ainsi que les logiciels sur les appareils connectés et les applications doivent offrir l’interopérabilité et les pleines fonctionnalités de l’objectif initial de chaque appareil avec l’utilisation de Standards Ouverts. Que les appareils soient interopérables et compatibles avec les standards ouverts Les conceptions et les architectures des logiciels déterminent l’accessibilité et la compatibilité des matériels via des standards, des pilotes, des outils et des interfaces. Les logiciels et protocoles propriétaires entravent la concurrence entre les fabricants, minent la réparabilité des appareils et créent une incompatibilité artificielle des différents appareils dans la même infrastructure. L’interopérabilité des appareils individuels cependant est cruciale pour la création d’infrastructures informatiques suffisantes, durables et à longue durée de vie. Pour permettre l’interopérabilité, les fabricants doivent assurer que toute donnée nécessaire pour exécuter la première fonction d’un appareil est compatible avec et puisse être importée/exportée dans des standards ouverts. Que le code source des pilotes, des outils et des interfaces soit publié sous licence libre Les plus petits composants des appareils requièrent souvent des pilotes, des outils et des interfaces spécifiques pour fonctionner. Les utilisateurs ont besoin de l’accès complet et de la réutilisation libre du code source de ces appareils, ces outils et ces interfaces pour analyser et intégrer un appareil dans un ensemble d’appareils interconnectés de différents fabricants. La réutilisabilité du code source est également la clé pour exercer le droit complet de réparer pour toute tierce partie dans les boutiques professionnelles de réparation ainsi que dans les ateliers de réparation pour les utilisateurs finaux. Une licence libre est toute licence qui donne à tout le monde les quatre libertés d’utiliser, étudier, partager et améliorer les logiciels, ce qui inclut les licences de Logiciels Libres et les licences de Logiciels à Source Ouverte (Open Source). L’obligation de publier les pilotes, les outils et les interfaces sous une telle licence libre après l’entrée sur le marché sont la clé pour le plein accès à nos appareils et l’exercice du droit universel de réparer.
Il était jeune, brillant et avait participé à la construction de l'Internet avec de nombreuses réflexions sur les libertés numériques.
Le 11 janvier 2013, à l'âge de 26 ans, Aaron Swartz s'est suicidé dans son appartement. Son procès fédéral en lien avec des accusations de fraude électronique (recopie et diffusion d'articles scientifiques) devait débuter le mois suivant.
Depuis ce jour, le 11 janvier est la journée Aaron Swartz, journée des libertés sur Internet. Aaron restera un ange protecteur de l'Internet.
Nous mettons en lien différents articles sur le sujet :
La Fédération FDN était présente à Capitole du Libre le week-end des 19 et 20 novembre 2022 : stands côte à côte pour FDN et Tétaneutral.net, avec de belles discussions et distribution de stickers et de flyers (cliquer sur l'image ci-dessous pour télécharger le flyer) ainsi que deux conférences dans le grand amphi :
Un grand merci aux bénévoles qui ont permis l’organisation de ce bel événement et vivement l’année prochaine que ça recommence :-)
Comme chaque mois, nous serons à La Villette au PSL du 3 décembre 2022 pour accueillir les curieux·ses des Fournisseurs d’Accès Internet citoyens, discuter neutralité du net, protection de la vie privée, données personnelles, et bien sûr auto-hébergement en présentant et aidant à l’installation de briques internet.
Venez nous rencontrer !
Samedi 3 décembre 2022, de 14 h à 18 h
À la Cité des sciences et de l’industrie (au Carrefour numérique² à l’étage −1)
30, Avenue Corentin Cariou — 75 019 Paris
Métro Porte de la Villette
Si vous voulez participer au before et/ou à l’after, toutes les infos sont ici :
https://premier-samedi.org/
La prochaine réunion aura lieu mardi 15 novembre, à 19 h 30.
Pour la première fois depuis bien longtemps, nous aurons l’occasion de nous retrouver en chair et en os, à nouveau chez Easter eggs.
Vous pourrez donc venir dès 19 h au :
44 rue de l’ouest, Paris 14e ; numéro 8 dans la cour
http://www.openstreetmap.org/node/4564193310#map=19/48.83680/2.31923
Sur place, vous pouvez utiliser l’interphone en sonnant à « April », ou frapper directement à la fenêtre.
La réunion sera également accessible en audioconférence (comme d’habitude, nous utiliserons le serveur mumble de l’April (instructions de connexion ici : https://www.chapril.org/mumble).
En cas de difficultés à nous trouver ou à vous connecter à mumble, n’hésitez pas à faire signe sur le canal XMPP, sur IRC, par courriel au bureau, et nous trouverons une solution pour que vous puissiez participer.